CHAPITRE XVL’espagnol de Jacques Paganel Après l’immense danger auquel il venait d’échapper, Robert en courut un autre non moins grand, celui d’être dévoré de caresses. Quoiqu’il fût bien faible encore, pas un de ces braves gens ne résista au désir de le presser sur son cœur. Il faut croire que ces bonnes étreintes ne sont pas fatales aux malades, car l’enfant n’en mourut pas. Au contraire. Mais après le sauvé, on pensa au sauveur, et ce fut naturellement le major qui eut l’idée de regarder autour de lui. À cinquante pas du rio, un homme d’une stature très élevée se tenait immobile sur un des premiers échelons de la montagne. Un long fusil reposait à ses pieds. Cet homme, subitement apparu, avait les épaules larges, les cheveux longs et rattachés avec des cordons de cuir. Sa taille dépas