CHAPITRE XVILe Rio-Colorado Le lendemain 22 octobre, à huit heures, Thalcave donna le signal du départ. Le sol argentin entre le vingt-deuxième et le quarante-deuxième degré s’incline de l’ouest à l’est ; les voyageurs n’avaient plus qu’à descendre une pente douce jusqu’à la mer. Quand le Patagon refusa le cheval que lui offrait Glenarvan, celui-ci pensa qu’il préférait aller à pied, suivant l’habitude de certains guides, et certes, ses longues jambes devaient lui rendre la marche facile. Mais Glenarvan se trompait. Au moment de partir, Thalcave siffla d’une façon particulière. Aussitôt un magnifique cheval argentin, de superbe taille, sortit d’un petit bois peu éloigné, et se rendit à l’appel de son maître. L’animal était d’une beauté parfaite ; sa couleur brune indiquait une bête de