CHAPITRE XV RÉSURRECTION FANTASTIQUECyprienne et les deux soubrettes venaient de rejeter leurs péplons de voyage. Elles apparurent gracieusement vêtues de leurs légères tuniques de fibres végétales. Et, dans ce décor plus terrible que ceux d’Holbein, c’étaient de coquettes et vivantes statuettes tanagréennes, que couronnaient les auréoles bouclées des chevelures brunes ou dorées. Tout d’ailleurs contribuait au contraste. Sur ce monde antédiluvien à peine libéré de l’étreinte des eaux, le soleil répandait ses rayons réchauffants. Et le poudroiement de tant de lumière sur ces vestiges de mort ajoutait à la grandiloquente horreur du spectacle. Cependant, avide de voir quelle avait pu être l’installation des hommes d’avant le déluge et s’il restait quelques témoignages de leur industrie, O