CHAPITRE VIII LES POISSONS HUMAINSTrompé par la ruse du fakir, l’Alcyon s’était lancé à la poursuite du flotteur qu’Oronius et sa fille ne cessaient de fixer de leurs yeux anxieux. — Que pensez-vous qu’il soit arrivé ? avait demandé Cyprienne d’une voix tremblante. — Le message de Jean ne laisse pas de doute, répondit le savant. Un courant les entraîne. — Tous ? — Il faut le supposer. — S’il en est ainsi pourquoi ne nous transmettent-ils pas d’autres communications ? Pourquoi demeurent-ils muets ? Jean n’a pas lâché le fil, puisque le flotteur est entraîné avec eux. Alors pourquoi mon fiancé ne l’utilise-t-il pas pour me tenir au courant ? — C’est en effet incompréhensible, accorda Oronius de plus en plus soucieux. Il avait porté vers ses yeux l’œil cyclopéen et paraissait sonder l