XX Pleine lune Ils essayèrent tous ces systèmes. Madeleine au trente et quarante, ou, parfois, aux chances simples de la roulette, Roger sur les numéros, son jeu préféré. Ce fut un long combat, sans repos, ni trêve, une guerre sans armistice, avec des alternatives de succès, d’insuccès, de victoires et de revers. Telle est la vie des joueurs qui font un long séjour à Monte Carle, jouissent de quelque crédit et suivent certaines marches, dont le seul avantage, s’il y a avantage, est de modérer, de pondérer le jeu, et de reculer ainsi le jour de la défaite définitive, du décavage, du nettoyage complet, inévitable. Cette vie énervante, abrutissante, bête, doit avoir, cependant, de grands attraits puisque tant de personnes la mènent et qu’elle leur fait oublier leurs intérêts, leurs affaires