– J’ai un peu froid, dit-elle, après avoir roulé devant Rougon un fauteuil, dans lequel elle s’assit. Elle ne montrait plus sous la dentelle que les bouts de ses poignets nus. Elle s’était noué le lambeau au cou, de façon à s’en faire une énorme cravate, au fond de laquelle elle enfonçait le menton. Là-dedans, le buste entièrement noyé, elle restait toute noire, avec son visage redevenu pâle et grave. – Enfin, que vous est-il arrivé ? demanda-t-elle. Racontez-moi tout. Et elle le questionna sur sa disgrâce, avec une franchise de curiosité filiale. Elle était étrangère, elle se faisait répéter jusqu’à trois reprises des détails qu’elle disait ne pas comprendre. Elle l’interrompait par des exclamations en langue italienne ; tandis que, dans ses yeux clairs, il pouvait suivre toute l’émoti