Cortège Ç’avait été un amour immense que cet amour de Dorothée. Quelle lumière brusque dans sa vie grise, sa petite vie d’orpheline, toujours seule avec son aïeule qui l’éleva, dans la maisonnette à pignon, proche de la cathédrale ! La maisonnette aussi était grise d’avoir toujours sur elle toute l’ombre de la tour. Un moment, il y avait fait clair à cause de l’amour entré. Mais l’amour était sorti, si vite ! Ce fut un de ces misérables essais de bonheur, une de ces tendresses de la dix-huitième année où une jeune fille se livre toute, dans un élan, sans savoir. Mais Dorothée n’était pas de celles qui oublient et recommencent des expériences. Inguérissable, elle sourit, pleura, se désespéra, espéra contre tout espoir… Elle garda à son doigt la bague des jours d’amour, comme si le fiancé