CHAPITRE 9 Fils d’empereurPaul serrait entre ses mains crispées le lamentable journal auquel Elisabeth avait confié ses angoisses. « Ah ! la malheureuse, pensa-t-il, comme elle a dû souffrir ! Et ce n’est encore que le début du chemin qui la conduisait à la mort… » Il redoutait d’aller plus avant. Les heures du supplice approchaient pour Elisabeth, menaçantes et implacables, et il aurait voulu lui crier : « Mais, va-t’en ! N’affronte pas le destin ! J’oublie le passé. Je t’aime. » Trop tard ! C’était lui-même, par sa cruauté, qui l’avait conduite au supplice et il devait, jusqu’au bout, assister à toutes les étapes du calvaire dont il connaissait l’étape suprême et terrifiante. Brusquement, il tourna les feuillets. Il y avait d’abord trois pages blanches, celles qui portaient les da