XIIIDans la chapelle Sainte-Anne, il y a tout ce que les chrétiens ont donné, depuis des siècles, à la mère de la mère du Sauveur : des colliers de perles fines, des épées à garde de rubis, de pauvres quenouilles et des socs de charrue. La sainte reçoit tout : le fer aussi bonnement que l’or. Je dis à mes Anglais : « À rançon vous serez mis, mes amis ; mais madame sainte Anne aura vos épées avec la mienne, pareillement. » Comme je suspendais la dernière épée, à droite du maître-autel, j’entendis pleurer et Mariole cria : « Le Mœle ! le Mœle ! mon père Vincent est mort à la bataille, et Ruello le borgne me poursuit ! »