II

1724 Words

II À Lamanosc comme à la Pioline, la tante Blandine se trouvait à peu près seule de son parti. Lucien avait ramené à lui tous les tragédiens, qui s’étaient montrés d’abord si hostiles. Espérit avait été séduit des premiers par les prévenances du neveu, et depuis un mois il vivait dans son intimité. Le marquis des Saffras ne parlait plus que de Lucien, il ne pensait plus qu’à Lucien, et la journée lui paraissait bien longue lorsque l’ami cadet se trouvait retenu à la Pioline. D’habitude c’était lui qui venait réveiller le neveu, tous les matins, vers dix heures ; il frappait au volet avec son bâton ; ordre était donné de lui ouvrir au premier coup. Quand les servantes étaient en retard soit par oubli, soit par malice, il secouait violemment la porte du pavillon ou passait par la fenêtre du

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