CCCLIe nuit « Pénétré de la grandeur d’un pareil bienfait, je me jetai aux pieds de la demoiselle ; et après lui avoir baisé le bas de sa robe : « Ma chère libératrice, lui dis-je, je sens si vivement l’excès de votre bonté, qui n’a pas d’égale, envers un inconnu tel que je suis, que je vous supplie de m’apprendre vous-même ce que je puis faire pour vous en rendre dignement ma reconnaissance, ou plutôt disposez de moi comme d’un esclave qui vous appartient à juste titre : je ne suis plus à moi, je suis à vous ; et afin que vous connaissiez celui qui vous est acquis, je vous dirai mon histoire en peu de mots. » « Alors, après lui avoir dit qui j’étais, je lui fis le récit de mon mariage avec Amine, de ma complaisance et de ma patience à supporter son humeur, de ses manières tout extraordi