CCCLVe nuit « Seigneur, repris-je, je souffre tous ces reproches, et je suis prêt à en souffrir encore d’autres bien plus amers que vous pourriez me faire ; mais je les souffre avec d’autant plus de patience, que je ne crois pas en avoir mérité aucun. La chose est si publique dans le quartier, qu’il n’y a personne qui ne vous en rende témoignage. Informez-vous-en vous-même ; vous trouverez que je ne vous en impose pas. J’avoue que je n’avais pas entendu dire que des milans eussent enlevé des turbans ; mais la chose m’est arrivée, comme une infinité d’autres qui ne sont jamais arrivées, et qui cependant arrivent tous les jours. » « Saad prit mon parti, et il raconta à Saadi tant d’autres histoires de milans, non moins surprenantes, dont quelques-unes ne lui étaient pas inconnues, qu’à la