CCCXe nuit La sultane Scheherazade, en achevant l’histoire d’Abou Hassan, avait promis au sultan Schahriar de lui en raconter une autre le lendemain, qui ne le divertirait pas moins. Dinarzade, sa sœur, ne manqua pas de la faire souvenir, avant le jour, de tenir sa parole, et que le sultan lui avait témoigné qu’il était prêt à l’entendre. Aussitôt Scheherazade, sans se faire attendre, lui raconta l’histoire qui suit en ces termes : HISTOIRE D’ALADDIN, OU LA LAMPE MERVEILLEUSE Dans la capitale d’un royaume de la Chine, très riche et d’une vaste étendue, dont le nom ne me vient pas présentement à la mémoire, il y avait un tailleur nommé Mustafa, sans autre distinction que celle que sa profession lui donnait. Mustafa le tailleur était fort pauvre, et son travail lui produisait à peine de