XLII La soirée À neuf heures, l’hôtel Descharmes était splendidement éclairé. Les domestiques en habit noir et pantalon court, bouclé sur des bas de soie au-dessous du genou, tous gantés et cravatés de blanc, attendaient dans l’immense vestibule le moment d’ouvrir à deux battants les portes des salons. – Madame, dit le marquis en s’inclinant, votre fête est splendide. Madame Descharmes achevait de s’habiller entre les mains de sa femme de chambre et de son coiffeur ; celui-ci semait des fleurs de diamant dans son opulente chevelure. M. Descharmes, qui regrettait peut-être de n’avoir point su résister à une idée évidemment étrange de sa femme, jetait un dernier coup d’œil dans les salons qui allaient être ouverts aux invités. Certes, il était loin de songer à ce que cette soirée et c