XXXVII La lettre anonyme Le même jour, madame la marquise de Presle faisait une visite au docteur Vernier, une des illustrations médicales de Paris, lequel avait été l’ami intime du comte de Blancheville, et était resté son médecin à elle, son confident et son ami. Assis en face l’un de l’autre, aux deux coins de la cheminée, ils causaient. La marquise paraissait vivement contrariée. – Ainsi, rien encore ? fit-elle. – Non, répondit le docteur ; je puis pourtant vous assurer que j’ai pris de bons yeux pour regarder partout. – C’est désespérant ! murmura la marquise. Docteur, donnez-moi un conseil. – En ce moment je n’en ai qu’un à votre service ; mais comme vous ne m’écouterez pas, il est inutile que je parle. – N’importe, docteur, dites toujours, – Eh bien, chère marquise, à votre