Après trois jours d’affaissement passés dans les larmes, j’eus enfin le courage de reprendre mon aiguille. Un jour, un mois plus tard, je rencontrai Marguerite qui, honteuse et peut-être déjà poursuivie par le remords, mettait tous ses soins à m’éviter. Je lui reprochai durement son abominable conduite. Elle m’apprit que M. Auguste – elle ne le connaissait que sous ce nom-là – avait été obligé de quitter Paris subitement, et que son fiancé l’avait suivi. De son mariage, il n’était plus question. À genoux, en pleurant, elle me demanda pardon. Je ne me laissai pas attendrir : je lui déclarai qu’il n’y avait plus d’amitié possible entre nous et que je ne la reverrais jamais. Elle voulut insister ; je lui tournai le dos avec mépris et m’éloignai brusquement. Depuis, je n’ai pas revu Margue