Chapitre 10 Il fut dehors pendant tout le jour. Le lendemain il sortit de bonne heure. Il semblait fort affairé ; mais son humeur était plus joyeuse que je ne l’avais encore vue. Cela me donna le courage de m’ennuyer encore douze heures, et chassa la triste impression que me causait cette maison silencieuse et froide. Dans l’après-midi, pour me distraire un peu, j’essayai de la parcourir ; elle était fort ancienne : des restes d’ameublement suranné, des lambeaux de tenture et quelques tableaux à demi dévorés par les rats occupèrent mon attention ; mais un objet plus intéressant pour moi me rejeta dans d’autres pensées. En entrant dans la chambre où avait couché Leoni, je vis à terre le fameux coffre ; il était ouvert et entièrement vide. J’eus l’âme soulagée d’un grand poids. Le dragon in