Ah ! s’il avait su ! mais on rame doucement, sans parler, pour approcher la baleine qui, toute à ses soins maternels, n’entend pas le danger. Tout à coup le harpon siffle et s’enfonce dans les côtes du baleineau qui veut fuir, mais désormais captif, vaincu, voit sa dernière heure arriver. La baleine au désespoir essaye de dégager son petit, qui perd avec son sang ses forces et sa vie. Un harpon lancé de la deuxième pirogue lui entre sur la tête ou plutôt s’y brise et elle s’en dégage par une secousse effrayante. Puis, voyant son dévouement inutile, elle plonge et disparaît. — Tiens, c’est drôle, fit le capitaine ; enfants, méfions-nous, et au navire ! La baleine reparaît comme pour nous couper la retraite. De ses évents ouverts s’échappent d’immenses jets d’eau qui font tournoyer nos bar