Récit du père La Gloire Le docteur vint le lendemain de bonne heure. Il constata que le malade avait la fièvre et il se fâcha tout rouge. — Que s’est-il donc passé ? demanda-t-il ; le blessé s’est levé, il a parlé, on l’a fait manger peut-être plus que je ne l’avais ordonné. — Non, Docteur, c’est le récit des campagnes de Chasse-Marée qui l’a trop émotionné. — Je défendrai les récits si le malade n’est pas plus raisonnable que les conteurs. — Oh ! moi qui aurais voulu que Chasse-Marée parlât toujours ! murmura Paul. — Alors c’est heureux qu’il ait fini, grogna Clinfoc. La journée se passa plus calme pour le blessé. Son oncle seul eut la parole, et comme le docteur avait défendu toute espèce de récit, il fut muet ; ce qui ne laissa pas de le faire enrager, mais il passa sa colère sur