IV Le départ Le lendemain, il s’agissait d’entreprendre le grand voyage de la vallée de Chamounix. L’hôte du Chasseur de chamois fit amener trois mulets, pour le comte et ses deux fils. M. de Laverny fit charger sur le dos de ces complaisants coursiers des provisions de voyage, surtout de chauds vêtements, des fourrures pour garantir ses enfants dans la région des glaces. Puis tous trois se mirent en selle. C’était sous les plus heureux auspices qu’ils quittaient la petite auberge d’Annecy-le-Vieux. Devant eux, la route s’éclairait du jour le plus rempli de promesses ; et, sur le seuil de la maison, où les avaient accompagnés M. et madame Vateline, deux bons cœurs leur adressaient leurs vœux. – Bon voyage ! et surtout bon retour ! disaient-ils à plusieurs reprises. – Oui, à bientôt