XIV Le vautour Dès ce jour, les jeunes solitaires de la montagne se mirent à commencer la solide construction de leur habitation. Ils disposèrent des solives, puis comblèrent les intervalles de pierres cimentées par la mousse et la terre glaise qu’ils allaient chercher au bord du ruisseau voisin. Ainsi s’éleva la façade, que l’angle de rocher laissait encore à édifier. Le logis eut aussi sa toiture, et même une porte mobile ; c’est-à-dire une étroite ouverture, qui se fermait pour la nuit avec des pierres superposées, et restait ouverte dans la journée. Pendant ce temps, les jeunes garçons ne s’éloignèrent guère de la plate-forme, ayant besoin de toutes leurs forces pour les travaux de construction. À la fin du troisième jour, l’ouvrage était achevé. Mais, le lendemain, Lucien se lev