VII L’ascension En sortant du Pavillon des Grands-Bois, cet se dirigeant à gauche, vers les côtes d’Argentières, le chemin suit quelque temps une pente douce, puis arrive à un profond défilé qui ouvre, par son immense canal, les abords de la montagne. Il était huit heures du matin, lorsque M. de Laverny et ses fils, accompagnés du guide Antoine, pénétrèrent dans cette majestueuse profondeur. On n’avait de chaque côté que des murailles de granit, si droites et si hautes, que rien ne se découvrait de l’horizon, et que le ciel n’apparaissait au-dessus que comme une b***e d’un bleu pâle. Le chemin n’offrait d’espace que pour deux mulets. Le comte et son fils aîné cheminaient côte à côte ; devant eux, Lucien était sous la conduite d’Antoine, qui tenait la bride de sa monture. Le jeune gar