XXXVIIIIl y avait quelque chose que Rarahu commençait à sentir déjà, et qu’elle devait sentir amèrement plus tard, – quelque chose qu’elle était incapable de formuler dans son esprit d’une manière précise, – et surtout d’exprimer avec les mots de sa langue primitive. – Elle comprenait vaguement qu’il devait y avoir des abîmes dans le monde intellectuel, entre Loti et elle-même, des mondes entiers d’idées et de connaissances inconnues. – Elle saisissait déjà la différence radicale de nos races, de nos conceptions, de nos moindres sentiments : les notions même des choses les plus élémentaires de la vie différaient entre nous deux. – Loti qui s’habillait comme un Tahitien et parlait son langage, demeurait pour elle un paoupa. – c’est-à-dire un de ces hommes venus des pays fantastiques de par-