XXXVQui peut dire où réside le charme d’un pays ?… Qui trouvera ce quelque chose d’intime et d’insaisissable que rien n’exprime dans les langues humaines ? Il y a dans le charme tahitien beaucoup de cette tristesse étrange qui pèse sur toutes ces îles d’Océanie, – l’isolement dans l’immensité du Pacifique, – le vent de la mer, – le bruit des brisants, – l’ombre épaisse, – la voix rauque et triste des maoris qui circulent en chantant au milieu des tiges des cocotiers, étonnamment hautes, blanches et grêles. On s’épuise à chercher, à saisir, à exprimer… effort inutile, – ce quelque chose s’échappe, et reste incompris… J’ai écrit sur Tahiti de longues pages ; il y a là-dedans des détails jusque sur l’aspect des moindres petites plantes, – jusque sur la physionomie des mousses… Qu’on lise,