XIIICe fut une des belles époques de Papeete que l’année 1872. – Jamais on n’y vit tant de fêtes, de danses et d’amuramas. Chaque soir, c’était comme un vertige. – Quand la nuit tombait les Tahitiennes se paraient de fleurs éclatantes ; les coups précipités du tamtam les appelaient à la upa-upa, – toutes accouraient, les cheveux dénoués, le torse à peine couvert d’une tunique de mousseline, – et les danses, affolées et lascives, duraient souvent jusqu’au matin. Pomaré se prêtait à ces saturnales du passé, que certain gouverneur essaya inutilement d’interdire : elles amusaient la petite princesse qui s’en allait de jour en jour, quoi qu’on fît pour enrayer son mal, et tous les expédients étaient bons pour la distraire. C’était le plus souvent devant la terrasse du palais qu’avaient lieu