XIIUn peu avant d’arriver sur les terres du district de Papéuriri, nous trouvâmes sur le chemin Téharo et Tiahoui qui venaient au-devant de nous. Leur joie de nous rencontrer fut extrême et bruyante ; les grandes manifestations entre amis qui se retrouvent sont tout à fait dans le caractère tahitien. Ces deux braves petits sauvages étaient encore dans le premier quartier de leur lune de miel, chose fort douce en Océanie comme ailleurs ; – bien gentils tous deux, – et hospitaliers dans la plus cordiale acception du terme. Leur case était propre et soignée, classique d’ailleurs, dans ses moindres détails. – Nous y trouvâmes un grand lit qui nous était préparé, recouvert de nattes blanches, et entouré de rideaux indigènes faits de l’écorce distendue et assouplie du mûrier à papier. On nous