Chapitre IV Depuis le matin, Zoé avait livré l ’appartement à un maître d ’hôtel, venu de chez Brébant avec un personnel d ’aides et de garçons. C ’était Brébant qui devait tout fournir, le souper, la vaisselle, les cristaux, le linge, les fleurs, jusqu ’à des sièges et à des tabourets. Nana n ’aurait pas trouvé une douzaine de serviettes au fond de ses armoires ; et, n ’ayant pas encore eu le temps de se monter dans son nouveau lançage, dédaignant d ’aller au restaurant, elle avait préféré faire venir le restaurant chez elle. Ça lui semblait plus chic. Elle voulait fêter son grand succès d ’actrice par un souper, dont on parlerait. Comme la salle à manger était trop petite, le maître d ’hôtel avait dressé la table dans le salon, une table où tenaient vingt-cinq couverts, un peu serrés.