XXII Le licencié ArachJe n’étais point aussi calme que je voulais le paraître sous les regards de tout le monde. Aussi, lorsque je me vis seul, je sentis ma vigueur factice m’abandonner tout à coup et succomber sous le poids du découragement. Pourquoi ? Le sais-je, mon ami ? Le souvenir de cette jeune fille, de ces juges, de cette prison et de son apparition, la vue de mon départ dans de si singulières conditions, et d’autres souvenirs peut-être encore, tout cela m’oppressait. Je m’étendis dans ma nacelle, pour me livrer plus à mon aise aux sensations d’une douleur vague et irréfléchie. Mais ce ne fut heureusement que l’affaire d’un instant, je le crus du moins. Je me relevai bientôt, honteux de ma faiblesse, et repris toute ma force d’homme. Mais mon ballon allait vite, et je n’eus poi