Parmi les jeux des garçons, il y en a un qui consiste à le retenir par un cordage fixé au licol puis doucement crainte de l’effaroucher, à déposer sur son dos chatouilleux, un sac de jute très humide. Bayard ne s’en offusque guère, la fraîcheur d’ailleurs, en ce mois de juillet, n’est pas trop désagréable.
Il a compris : le jeu, c’est, chaque jour, d’en accepter un peu plus ; d’abord faire semblant de refuser en secouant bien haut la tête et la crinière rousse ; ensuite, feindre de se fâcher même, en se cabrant comme un grand étalon ; simuler aussi une fuite en décochant une ruade aux nuages… et puis, quand les enfants sont trop déçus et près d’abandonner, revenir auprès d’eux, accepter tout de go. Accepter la petite main gauche qui caresse les naseaux pendant que sa sœur de droite s’accr
