CHAPITRE XX Encore en routeM. Pinson et Vif-Argent se rendirent sur la jetée, déjà encombrée par les négociants de la Vera-Cruz et les oisifs. En moins d’une demi-heure, un canot, charge de lourds sucs de cuirs contenant la correspondance et les journaux d’Europe, aborda la pointe du môle, et des officiers anglais, en grand uniforme, escortèrent les dépêches jusqu’à la demeure de leur consul. M. Pinson apprit alors que le paquebot, en retard de quarante-huit heures, repartirait très probablement le jour même. L’ingénieur courut aussitôt chez l’agent de la Royal Mail Company, afin de régler les conditions de son embarquement et de celui de Vif-Argent. L’agent parlait français, et, après avoir griffonné le nom des deux passagers sur une feuille de papier rose, il la leur présenta en disant