Chapitre 4

1959 Words
Leilani 07 novembre 1716 Je frissonne à ses mots... Il se recule et quitte la pièce... Je m'empresse de chercher mes culottes afin de les remettre. Mais curieusement, je ne les trouve nulle part. J'ai peur de chaque bruit que j'entends. Me demandant, s'il va revenir ou si ce sont ses hommes qui vont venir et... Mon Dieu, j'ignore même ce qu'il pourrait me faire. Je ne connais rien du tout au devoir de la femme. Personne ne m'en a jamais parlé. Je sais que l'homme est celui qui nous permet d'enfanter. Mais j'ignore quelle en est la méthode... Je n'ai jamais vu d'homme nu... Les heures passent et la peur aussi en moi grandit. Je suis impatiente de quitter cette petite prison qui est la mienne depuis... Je ne sais même pas depuis combien de temps que je suis ici. Je mange juste ce que m'apporte Monsieur Ragnarök. Et... _ Nous sommes arrivés. Vous allez pouvoir prendre l'air. _ ... _ Qu'elle est votre décision ? _ ... Je ne veux ni de vous, ni des autres ! _ Il faut pourtant faire un choix. Car, en sortant d'ici les hommes vont me demander qui vous êtes. Dois-je leur dire que vous serez MA maîtresse ou... Leur nouvelle et belle, petite p****n. Prête à se faire retourner dans tous les sens par le premier venu. _ NON... Je... Je ne veux pas... Je... Je ne serais pas votre... _ MA ?... Ma quoi. Dites-le, cela ne va pas vous tuer. _ Je serais votre femme. _ Ahahah !! Non, pas ma femme. Juste ma maîtresse. Celle avec qui je baiserais quand j'en aurais envie. _... Votre... Mais... _ Quoi, vous préfères aller voir les autres. _ NON... _ Bien... Maintenant, suivez-moi et un conseil. Restez à côté de moi. Nous quittons le navire et tout en marchant. Je sens tous les regards se poser sur moi. Le vent souffle et passe au travers de ma robe. J'essaye de marcher aussi vite que lui, mais ce n'est pas facile. Il a de grandes jambes et marche trop vite pour moi. Il s'arrête près d'un cheval, qu'un jeune homme finit de préparer... _ Kaïa, mon cheval est près ? _ Oui Monsieur... _ Bien, dit à mon père que je passerais plus tard. Je dois d'abord déposer la fille chez moi. Il n'attend pas de réponse. Il monte et me tend la main... J'hésite à la prendre... _ Vous préférez marcher ? À l'idée de marché dans cette boue, ne m'enchante guère et je secoue la tête en attrape sa main. Il me tire et me place cette fois, devant lui. _ J'habite un peu à l'écart. Près de la rivière. _ Et c'est là que je vais devoir rester ? _ Oui, et ce, jusqu'à mon retour. Je vous déconseille de quitter la maison... Vous pourriez le regretter amèrement. _ Pour aller où ? Je doute que l'on m'aide à quitter ses lieux. _C'est sur la seule chose que vous gagneriez en quitter ma protection, c'est d'atterri dans les bras d'un autre homme. Dit-il en glissant sa main le long de ma jambe... J'essaye d'attraper sa main afin de le stopper. Ce qui le faire rire, mais ne l'arrête pas. _ Laissez-vous faire. Ou je vous fais tomber de cheval et vous prends ici. Je serre les dents et détourne le regarde. De toute façon, il me l'a bien fait comprendre... Sa main reprend son parcours glissant jusqu'au creux de ma cuisse. Je retiens un crié en sentent son gant frôlé une partie très intime... _ Vous aimez. _ ... _ Répondez. _ Non. _ Menteuse... Vous frissonnez de la tête aux pieds... Dit-il en insistant dans cette zone. _ Comment cela va-t-il se passer ? _ Quoi donc ? _ ... Vous allez me prendre de force et me laisser ainsi. _ Non... Je ne prends pas les femmes par la force, on en tire aucun plaisir... Juste des griffures. _ Ah non. Vous avez pourtant dit sur le bateau... _ Oui, j'ai dit que je vous ferai mienne. Pas que je vous prendrai avec force. _ Je ne comprends pas. _ Normal, vous n'y connaissiez strictement rien. Je suis même sûr que vous n'avez jamais vu de vos yeux un homme en pleine virilité. _ ... Grand Dieu, non. _ Ahahahaha !!! Il rigole à gorge déployée et cela me vexe un peu. Je discute normalement avec celui qui m'a enlevé. Je devrais l’assommer de coups et tenter de le fuir. Au lieu de quoi, je suis là, à discuté avec lui, de tout ce qu'il s’apprête à me faire subir et à le laisser me toucher dans ses zones que personne n'a jamais touchées... Mon frère aurait honte de mon comportement... _ Nous y voilà... Je vous présente mon havre de paix. Je tourne la tête vers l’horizon et je suis époustouflé par la vue. Le paysage donne sur un magnifique lac. Entouré de hautes collines. Devant nous, on était fabriqué de jolies petites maisonnettes qui se fondent avec aisance dans le décor. Elles sont faites de manière naturelle. Une maison de taille moyenne et d'autres petits bâtiments l'entour. _ C'est magnifique. _ Je sais. J'ai choisi ce lieu pour son calme et sa tranquillité. _ Votre femme a beaucoup de chance de vivre dans un endroit pareil. _ Elle n'est jamais venu ici... Elle n'en a pas eu le temps. _ Comment ça ? _ Nous étions resté dans son village d'enfance. Sa famille ne voulait pas la voir partir si loin et... Elle n'était pas prête à se séparer d'elle. J'ai accepté de vivre dans leur village pendant les premières années. Nous avions prévu de partir l'été prochain... _ Pourquoi ça ne c'est pas fait ? Son regard se fait dur, et il ne répond pas tout de suite. M'aidant à descendre de cheval. Il marche droit devant lui, ouvre la porte et s'y engouffre... Je le suis timidement, et attends à l'entrée. _ Entrez... Vous n'avez toujours pas compris !!... Ma femme est mort !! J'accuse la nouvelle avec étonnement et tristesse. Est-ce pour cela qu'il dessine ses portraits ? Afin de ne pas les oublier ? Et que lui est-il arrivé ? _ Comment... Je veux dire, comment est-elle morte ? _ ... Vous ne savez vraiment rien... Elle a été tuée... Son village a été attaqué alors que j'étais en visite ici même. Mon père était souffrant... Et j'étais venu l'aider. Quand je suis rentré, ma maison était calcinée... Ma femme et ma fille étaient enterrées depuis plus de quinze jours. J'ai demandé à un ami, ce qui s'était passé... Il m'a avoué que le seigneur de ses terres, ton cher frère était venu. Et qu'il avait pillé et tuer presque tout le monde. Il a profité de ce que les hommes étaient partis en chasse. Il est vrai que c'est plus facile de s'en prendre à des femmes et à des enfants !!! _ Vous mentez!!! Il ne ferait jamais une chose pareille. D'ailleurs comment pouvez-vous savoir qu'il s’agissait de mon frère. _ La femme de mon ami... Elle a dit à ses filles de rester caché et de ne pas faire de bruit. Elles ont assisté à la mort de leur mère... Dans un silence... La plus jeune a tellement été traumatisée, qu'elle ne parle plus depuis... Elle n'est âgée que de 8 ans... C'est Kaliska qui leur à expliquer ce qui s'était passé... _ Elle a dit que c'était mon frère ? _ Elle a décrit son visage trait pour trait... Je l'ai dessiné avec l'aide de Kaliska... Dit-il en déposant une feuille sous le nez... Je déplie la feuille et pose mes yeux sur le dessin... Le portrait que j'y vois et belle est bien celui de mon frère. Je ne peux pas croire un traître mot de cette histoire. Il y a sûrement une erreur... Ragnar : Elle fixe la feuille avec étonnement... Puis lève ses beaux yeux vers moi... Prise entre deux feux... Je suppose qu'elle ignore comment réagir... Elle ne sait donc vraiment rien ? Tout ce que son frère fait subir au peuple ?... Serait-elle aussi une victime de ce tirant ?... Elle serait donc sous son influence ?... _ Vous mentez... Tout ça, n'est qu'un tissu de mensonges. _ C'est la pure vérité ! Ma femme a été retrouvée près des champs... À moitié dévêtu... Vous savez ce que cela signifie... _ Je... _ Ils l'ont prise de force... Devant notre petite fille... On a retrouvé leur corps sans vie... Ma petite fille était dans un coin seul... Ma femme était face à elle... Celui qui l'a tué... L'a étouffé en la violant... Et ma fille a assisté à tout ça. Sens pouvoir faire quoi que ce soit. Alors... Ne me dites pas que je mens... Parce que j'aimerais que ce soit le cas. _ Je suis désolé... Je ne sais rien des agissements de mon frère... Mais moi, je n'ai rien fait dans tout cela. _ J'en suis conscient... Et c'est pour cette raison que jusqu'ici, je vous ai traité avec respect... Mais lui n'en sait rien... Et c'est ça ma vengeance. Le fait qu'il ignore ce que vous êtes devenu. Qu'il pense que vous souffrez... Surtout quand il verra mon petit cadeau. _ Quel cadeau ? _ Il doit être rentré... Et un homme à dû lui apportait un petit paquet de ma part. _ ... Mes cheveux... C'est pour ça que vous m'avez coupé les cheveux ! _ Mmm, vous êtes plus maligne me semble-t-il. Mais oui, vos cheveux sont dans le paquet. Ainsi qu'une belle lettre lui promettent que plus jamais il ne vous reverra... Vivante. _ C'est affreux... _ Oui, il pourra tenter d'imaginer comment vous allez mourir. Est-ce dans d'atroces souffrances ? Est-ce que vous êtes morte lentement ou rapidement ? Dans quel état êtes-vous morte. _ ... C'est ce que vous me réservez ? _ ... Je n'en sais rien... En deux mois, j'ai eu le privilège d'apprendre à vous connaître et... Votre innocence pure m'empêche de vous détester... Alors, non... Je ne pense pas que je vais réellement vous faire souffrir... _ Alors quoi, vous allez me garder captive, tout simplement. _ Non, comme je vous l'ai dit. Ma femme n'est plus de ce monde puis depuis plus d'un an. Il me faut une nouvelle femme de... _ Vous voulez un mariage en quelque sorte. _ Non, juste une bonne à tout faire, qui se chargera de toutes les taches qui incombent la femme. _ Mais je ne sais rien faire de tout ça. _ Ah voilà le défaut d'une demoiselle d'un certain rang. Elle ne savait rien faire que boire le thé et papotait... Croyez-moi, vous allez vite apprendre. _ Je... _ Préparé le repas, je reviendrais dans la soirée... Vous trouverez tout ce don vous avez besoin dans la cave. Et... _ Je ne sais pas cuisiner !!! _ Allume le feu, déposé les aliments. Faites cuire... Je serais la au coucher du soleil. _ Mais... _ Ah et vous partagerez ma couche. _ Non... _ Je ne vous laisse pas le choix. Je vous l'ai dit, vous m'appartenez. Je fais de vous ce que je veux. Rentrez-vous bien ça dans votre jolie tête. Et ce soir, c'est votre soir. Je vous apprendrais à être une vraie femme. Je lis de la peur dans ses yeux, et de l’appréhension. Au moins, elle aura le reste de l'après-midi pour ce faire à l'idée que ce soir. Je lui prends son innocence... Ou pas, nous verrons dans quel état d'esprit je serais. Ma bonté acceptera peut-être de lui laisser quelques jours de répit afin qu'elle s'habitue à ma présence... Nous verrons cela plus tard...
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