Leilani :
28 Octobre 1716
Comme tous les matins, je me pomponne. Puis l'on m'aide à m'habiller. La chose que je déteste le plus est le corser. Mais une fille de bonne famille ne peut sortir sans. Je suis surtout ravi à l'idée du cours qui va suivre. Monsieur Ragnarök doit me montrer comment différencier les plantes nocives, de celle qui sont bénéfiques. Duncan était débord réticent à cette sortie. Mais j'ai réussi à le convaincre. Il a accepté, tant que nous restons dans l'enceinte de la propriété.
_ Mademoiselle... Monsieur Ragnarök est arrivé.
_ Déjà, mais je ne suis pas encore prête. Pourriez-vous le faire patienter dans le vestibule, je vous pris. Dites-lui que j'en ai encore pour un petit moment...
_ Bien mademoiselle.
_ Leilani, j'ai à vous parler.
_ Je vous écoute.
_ Je dois m’absenter durent quelques jours. J'ai quelque détaillé à régler avec le seigneur du sud. Ne sort pas d'ici et soit sage en mon absence.
_ Quand reviendrez-vous ?
_ Dès que j'aurais trouvé un accord avec le seigneur des lieux... Par ailleurs, je me dois vous avertir que vous en serez concerné.
_ Comment cela ?
_ J'ai l'intention de proposer votre main. Ainsi, nous cèlerons l'union de nos deux terres et serons plus forts.
_ Mais... Je ne comprends pas ! Je croyais que le seigneur qui dirige ses terres était d'un âge avancé ?
_ Un âge avancé ?... Leur seigneur n'a que 45 ans. En quoi est-ce vieux ?
_... Mais... C'est beaucoup plus que moi et...
_ Cela suffit, votre seul devoir sera de gérer la maison et de lui donner une descendance. Vous êtes jeune et en bonne santé. Et vous possédez une grande beauté. Il acceptera cette demande avec plaisir. Je te ferais par de sa décision à mon retour.
_ ...
_ Allons, souriez, d'ici peu, vous serez fiancé.
Il quitte les lieux et je m'en retrouve seul et triste. Je ne veux pas d'un mariage d'arrangement. J'aurais t'en voulut un mariage d'amour... Après avoir versé quelques larmes. Je sèche mes yeux et m'en vais rejoindre monsieur Ragnarök quelques minutes plus tard. Celui-ci est en train de sortir quelques feuilles de sa chemise...
_ Vous êtes en retard. Me dit-il.
_ Je vous prie de bien vouloir me pardonner, mais j'ai eu un entretien avec mon frère.
_ Rien de grave, je n'espère ?
_ Non... Pas vraiment...
_ Commençons, je vous pris.
_ Mais, ne devions-nous pas étudier les feuillages aujourd'hui ?
_ ... Le temps ne s'y accorde pas. Nous ferons cela une prochaine fois. Asseyez-vous, je vous ai concocté un petit récapitulatif de ce que l'on a déjà vu ensemble. Ainsi, je pourrais voir si vous avez été attentif ces derniers temps.
Je souffle de désapprobation et cela me vaut un de ces regards percent sur moi. J'aime quand il me regarde comme cela... Ses yeux bleus ne sont que plus séduisants.
_ Cela n'est guère joli... Une dame du monde ne souffle pas ainsi. Si vous terminez de bonheur, et que le temps ce calme. Je vous montrerais quelque feuillage qu'il y a dans votre entourage.
_ Vraiment !
_ Mais avant... Terminer l'exercice que je vous ai donné.
_ Oui...
Nous passons l'heure suivante à réviser. Il corrige mes erreurs. Puis me félicite... Il n'est que 16 heures quand je termine et je le regarde pleine d'espoir. Depuis presque deux mois qu'il m'instruit, j'ai grandement appris. Et Duncan s'en est aperçu, il a même remercié Monsieur Ragnarök.
_ Nous pouvons nous accorder une petite promenade bien méritée. Vous en profiterez pour me donner quelques noms d'oiseau. Votre frère, a-t-il était avertis ?
_ Je ne pourrais l'avertir, même si je le souhaite. Car il a dû quitter le domaine.
_ Il a quitté le domaine ? Pour quelle raison ?
_ Pour... Pour affaires. Il ne rentrera qu'à la fin de la semaine.
_ Oh, et il vous laisse seul ici ?
_ Je ne suis pas seule, j'ai les domestiques et... Vous êtes là aussi.
_ Bien sûr... Cela ne semble pas vous faire plaisir.
_ Quoi donc ?
_ Ma compagnie.
_ Oh si, si bien sûr... Je vais en profiter tant que je suis ici.
_ Vous comptez partir ?
_ Malheureusement oui, mon frère et parti pour me marier.
_ Oh... Votre fiancé, ne vous plaît-il pas ?
_ Je l'ignore... Je ne l'ai jamais vu... Tout ce que je sais, c'est qu'il est âgé de 45 ans... Sois 27 ans mon aîné... Mais je ne dois pas me préoccuper de cela d'après Duncan. Mais c'est là qu'est mon devoir d'après ses dires.
_ Vous m'en voyez n'avez pas... Peut-être pourrions-nous profiter de l'absente de votre frère pour faire une balade plus prolongée. Je dois me rendre en ville pour voir ou en son les réparations de mon bateau son terminer. Voudriez-vous m'y accompagniez ?
_ Vous avez un bateau !!
_ Oui... Il est à quai.
_ Mais, je n'en ai pas le droit... Mon frère m'a ordonné de reste dans l'enceinte...
_ De la demeure, j'en suis conscient. Mais vous ne serez pas seule, je suis avec vous.
_ ... Oui... D'accord. Dans ce cas, je vais chercher mon manteau.
Il me sourit et j'en suis d'autant plus ravie. Ragnar est un vrai gentleman... Je préviens tout de même Miss Jecquise, ma dame de compagnie. Apprenant cela, elle se prépare afin de nous accompagner.
_ J'ai reçu l'ordre de vous suivre, ou que vous alliez.
Nous sortons toutes les deux, et quand il nous aperçoit, Monsieur Ragnaök semble déçu. Ou bien est-ce mon imagination qui me fait voir ce que j'ai envie de voir ?
_ Je regrette miss Jecquise, mais ma monture ne peut supporter que le poids de deux personnes.
_ Dans ce cas, miss Leilani ne peut vous accompagner. Monsieur à était clair, je dois l'accompagner dans tous ses mouvements.
_ Dans ce cas, vous pourriez aller faire atteler la carriole et nous pourrons profiter de la promenade ensemble. Propose-t-il à ma dame de compagnie.
_ Je ne pense pas que monsieur...
_ S'il vous plaît, Miss Jecquise.
_ Bien, dans ce cas. Je vais donner l'ordre de préparer la carriole. Je reviens de ce pas...
_ Nous vous attendons. Dis-je toute souriante.
Elle s'éloigne et part dans la direction des écurie. Quand j'aperçois monsieur Ragnarök monté sur son cheval et me tends sa main.
_ N’ayez crainte, je suis un excédent cavalier. Vous ne risquez rien en ma compagnie.
_ Je n'en doute pas. Mais et Miss Jecquise ?
_ Vous voulez réellement l'attendre ?
_ Je...
_ Une fois la nuit tombée, il sera inutile que vous veniez, nous n'y verrons plus rien.
_ ... D'accord, je viens. Je ne risque rien en votre compagnie. Dis-je en la saisissant.
_ voilà qui est une sage décision...
Il me tire d'un coup sec. Il est plus fort que je ne le pensais. Je me retrouve hissé derrière lui et je me vois dans l'obligation de me tenir serrait à lui afin de ne pas tomber. Si mon frère me voyait, il serait scandalisé de me voir monté ainsi... Mais moi, je trouve cela très plaisant. J'espère que Miss Jecquise ne m'en voudra pas trop...
Ragnar :
Comme je l'avais prédit. L'emmener aura encore été plus simple que ce que j'avais prévu. Elle est vraiment très naïve et bien plus encore. Je peux comprendre la raison que son frère à de l'enfermer chez lui... J'évite les lieux connus, afin que personne ne la reconnaisse...
_ Vous devriez vous couvrir la tête, le temps se gâte. Il va y avoir une tempête.
_ Je n'ose pas me détacher de vous, j'ai trop peur de tomber.
Je ralentis la cadence et attends qu'elle ait baissé la capuche qui lui recouvre le visage... Comme convenu, personne n'est à bord du bateau. Et je l'aide à monter à bord. Elle ne semble se douter de rien. J'avoue que d'apprendre que Duncan n'est pas dans le coin et encore mieux que ce que j’espérais. Il va s'en vouloir de l'avoir laissé seul. Surtout pour négocier un mariage non désiré...
_ Votre bateau est très joli. Il est vraiment différent de ce que je connais.
_ Merci... Chez moi, on appelle ça "un drakkar".
_ C'est joli...
_ Vous voulez visiter ?
_ Oh oui, je veux bien.
Je lui montre tous les recoins du bateau et termine par la seule et unique petite cabine qui se trouve à l'arrière du bateau. Le drakkar n'est pas très grand. Je dois donc trouvait le moyen de l’apaiser, pour ne pas lui permettre de crier "à l'aide". C'est ici que toute sa joue. Maintenant, que ma petite souris est entrée dans le piège. Je ne vais pas la laisser ce sauvé...
_ Qu'est-ce que c'est ?
_ Une mappemonde.
_ J'en ai entendu parler. Y voit-on vraiment tout ce qui se trouve sur la terre ?
_ Seulement ce que l'on connaît... Regarder, nous sommes ici... Et mon île se trouve... Là. Quand on y est, seuls les navigants peuvent la quitter. Il faut la connaître comme sa poche, car les roches, son traître. Et un novice peu y perdre la vie très facilement.
_ En somme, c'est comme une prison.
_ ... Oui, une prison qui ressemble à un paradis... Dis-je tout contre son oreille.
Je la sens déstabiliser... Elle respire vite et ne semble plus pouvoir être maître de son corps. Un corps si délicieux... Nos regards se croisent et je lui souris de manière charmeuse... Je sais qu'Amanda ne pouvait résister à mon regard. Alors, une petite sotte comme elle, n'y parviendra pas non plus...
_ Il serait peut-être temps, que je rentre.
_ Si tôt, nous venons à peine d'arriver... Peut-être pourrions-nous déguster quelque chose avant... Un dîner, vous et moi. Qu'en dites-vous. Je vous invite.
_ ... Je ne pense pas que ce soit convenable.
_ Et ce serait impoli de votre part de me refuser cela. Je vous raccompagnerais personnellement à votre chambre...
_ ... Soit, je... Je ne voudrais pas me montrer impolie envers vous...
Telle une abeille attirée par le miel... C'est trop facile. Je prépare moi-même les plats et prends bien soin d'ajouter dans son plat une plante qui la fera dormir assez longtemps pour qu'elle ne puisse plus ce sauvé...
_ Le repas est-il bon ?
_ Délicieux... Mais c'est curieux. Quel est donc ce goût que je ressens en arrière ?
_ Oh ! Ce doit certainement être le goût de la plante que j'y ai dissimulé.
_ Une... Plante ??.... De... De quel... Type... Je ne... Je ne me sens pas très bien...
_ Oui, je me doute... D'ici peu, vous allez tomber dans un sommeil de plomb...
_ Que... Qu'avez-vous fait ?....
_ J'ai l'honneur de vous annoncer, que vous n'aurez pas à épouser cet homme âgé... Car je vous enlève. Et j'ai hâte que votre frère entre chez lui et découvre le mot que je lui ai laissé ainsi qu'une toute petite partie de vous... La torture commence...
_ Non... Je...confiance... Vous...
_ Ne faites jamais confiance à quelqu'un que vous ne connaissez pas... Pauvre idiote.
Elle s'effondre au sol et je la regarde... Puis, je la porte et la dépose dans mon lit. Ma main parcourt les courbes qui se dissimulent sous ses tonnes de vêtements que portent les femmes... Puis d'une main sûre, j'empoigne ses cheveux qu'elle avait tressés et en coupe une bonne partie. Je reviendrais vers elle, ce soir. En attendant, il est temps de lever l'ancre...
_ Tous à vos rames, nous quittons le port aujourd'hui !! Je veux que la terre ait disparu de ma vue avant la fin du coucher de soleil ! Toi, trouve-moi un messager qui ignore tout de nous et donne lui ce paquet. Dit lui de le porté au seigneur Maccliff dès que celui-ci sera de retour. Et surtout... Qu'il ne l'ouvre sous aucun prétexte. Ou il aura affaire à moi. Nous partirons dès ton retour.
_ Bien chef...
L'homme prend le paquet en main et disparaît dans le port. Il ne revient que vingt minutes plus tard. Tous les hommes se placent à leur poste et avec la force d'un seul homme. Dirige le Drakkar avec la force de leur bras. Au bout de quatre bonnes heures, je me dirige vers la petite cabine pour voir si notre invité est réveillé…