XII L’adieu Il était triste et malheureux, le vieux garde, et disait à Corentine : « Vrai, je ne croyais pas que la fin serait si dure ! J’entre dans mes quatre-vingts ans, et j’ai le cœur malade de chagrin. – Que veux-tu, mon pauvre Guillaume ? faut pourtant se faire une raison ! – Une raison ! c’est facile à dire. Est-ce que tu crois que je peux m’habituer à voir notre pauvre dame s’en aller avant moi ? Elle qui n’a pas plus de quarante-deux ans ? – Ah ! les maladies de cœur, ça ne compte pas les années ! – Bah ! j’en ai connu bien d’autres qui avaient des maladies de cœur ! On peut vivre, au contraire, très longtemps. Mais quand on a un fils qui vous fait de la peine, on meurt jeune. Ah ! que c’est triste ! – Je te disais bien que le fils ne vaudrait jamais le père. – On ne sai
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