Malya
À mon plus grand désespoir, mes parents organisent le mariage pour le week-end suivant. Le fait est que Malon… Enfin, monsieur McKinley doit retourner chez lui et qu’il ne souhaite pas attendre davantage. Avec bonheur, ma sœur et sa mère m’entraînent avec elles afin de me faire essayer la robe de mariée familiale. Celle de ma mère… Après quelques retouches, elle me va comme un gant. Hadi se fait un plaisir de me coiffer et de me mettre une petite dose de maquillage.
_ Pourquoi dois-je l’épouser si vite… Ne peut-on pas attendre de se connaître davantage ?
_ Monsieur McKinley doit retourner sur sa propriété et il ne veut simplement pas s’éloigner de toi. Il est déjà fou amoureux. Me dit ma sœur.
_ Quoi ?…. Tu dis n’importe quoi ! Qu’est-ce qui te fait croire une chose pareille.
_ C’est Andrew qui me l’a dit hier soir. Ils sont bavardé jusque tard dans la nuit et d’après lui, il a eu un véritable coup de foudre.
_ Si tu le dis…
Je pense à ce qu’il m’a dit la semaine dernière… Et je sais que ce qu’elle me dit est faux. Il n’a eu aucun coup de foudre. Juste gagner un pari.
_ Tu es magnifique ma chérie. Je suis si heureuse de te voir enfin mariée.
_ Je ne le suis pas encore mère…
_ Mais qu’est-ce que tu as ? On dirait que ça ne te fait pas plaisir de te marier ?
_ Oh… Si, si… Bien sûr que si… C’est juste que…
_ C’est évident maman… Notre Malya a juste le trac.
_ Le trac ?… Oui, c’est ça… J’ai le trac…
_ Tout ira bien. Je suis sûr que Monsieur McKinley saura se montrer doux avec toi.
_ Doux ?…
_ Oui, pendant votre nuit de noces.
Je regarde ma sœur et ma mère qui me sourit timidement. Et le rouge me monte aux joues quand je vois où elles veulent en venir. Elles m’expliquent ce qui m’attend. Ce qui se passera entre monsieur McKinley et moi et je crois que je deviens encore plus rouge que ce que je ne suis déjà…
_ Ah, non… Pas question !! Je ne peux accepter ça !! Non, non, non !!
_ Allons, c’est ainsi que ça fonctionne. L’homme est là pour prendre soin de nous et nous, notre rôle et de leur permettre d’avoir une descendance. Et pour ça, il doit entrer en toi et…
_ Pitié maman !!! Arrête !!!! Je ne veux plus rien entendre !!!
_ Laisse là maman, elle finira bien par se rendre compte de ce qui l’attend. Mais je veux que tu saches que ce n’est pas si terrible que ça. S’il s'est bien y faire, tu aimeras.
Je n’étais déjà pas pour ce mariage. Mais là, c’est encore pire !! Je ne laisserai pas cet homme faire, je ne sais quoi avec mon corps !!
_ Bon, c’est l’heure… Allons-y, ton père nous attend en bas.
_ Que se passera-t-il une fois que je serais mariée ? Je vais devoir partir vivre avec lui ?
_ Bien sûr, il sera ton époux.
_ Serais-je vraiment obliger de le suivre… Je ne peux pas rester ici, disons dans une maison secondaire ?
_ Malya, ta place est auprès de ton mari et tu te dois de vivre avec lui. Tout se passera bien…
Elle pense que je dis ça par peur. Mais c’est surtout parce que je sais qu’il n’en a rien à faire de moi. Je ne suis qu’un pari gagné. Mais, s’il est resté plusieurs jours ici, c’est peut-être parce qu’il a une résidence particulière ici même. Si c’est le cas, je pourrai peut-être négocier avec lui, afin de me laisser ici. Et il repartirait seul à son élevage de chevaux…
_ Et vous, miss Bicmen Malya, acceptée vous de prendre pour époux monsieur McKinley Malon. De l’aimé et de l’honoré. Dans la richesse, comme dans la pauvreté. Dans la santé, comme dans la maladie, et ce, jusqu’à ce que la mort vous sépare.
J’étais tellement perdu dans mes pensées que je n’avais même pas réalisé être devant eux… Je n’ai même pas remarqué le prêtre, ni… Monsieur McKinley face à moi… Pourtant, ses mains tiennent les miennes et tous semblent attendre une réponse de ma part…
_ Vous pouvez répéter.
_ Acceptez-vous de prendre monsieur McKinley pour épouse ?
_ Oh, eu… Oui… Oui, je le veux.
_ Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme. Ce que Dieu a uni, personne ne peut le séparer… Vous pouvez embrasser la mariée.
Embrassé… Là… Mariée ?????… Autrement dit, moi !!!!! Sous le voile qui dissimule mon visage, mes yeux s’ouvrent en grand. Tandis que mon tout nouvel époux soulève doucement le voile, dévoilant mon visage. Je reprend un regard qui se veux normal. Mais alors que je le vois se pencher vers moi afin de coller ses lèvres aux miennes, la panique me saisit. Je n’ai jamais laissé aucun homme m’embrasser… Je cherche à détourner le visage. Mais il semble s’en rendre compte. Car délicatement, comme s’il voulait me caresser le visage, il pose ses deux mains sur mes joues et capture mes lèvres. Ses lèvres humides et chaudes caressent les miennes en un doux b****r. Quand il s’écarte de moi, je sais que mes joues doivent être (écarlate)… Je b***e la tête afin de dissimuler ma gêne. Monsieur McKinley me tend son bras que je prends afin de traverser l’église devant tous nos invités à ses côtés. Je n’ai rien vu… Rien retenu de ce qu’il s'est passé ici. Si ce n’est se b****r… Et le fait que maintenant, je suis devenu madame McKinley et que mon époux à droit de vie et de mort sur moi… Durant la fête donnée en notre honneur, je ne fais aucunement attention au détail. Je ne retiens pas ses magnifiques fleurs. Ni ce délicieux repas préparé spécialement pour ce jour. Je ne fais pas non plus attention à la musique qui raisonne autour de nous. Ni à cette main tendue vers moi… Une main ???
_ M’accorderiez-vous cette danse madame McKinley ?
Je relève la tête sur mon époux et pose ma min dans la sienne. Il me conduit jusqu’au centre de la pièce, plongeant ses yeux dans les miens. Il a le toupet de me sourire avant de nous élancer dans la valse…
_ Souriez madame. Aujourd’hui est censé être le plus beau jour de votre vie.
_ Le plus beau jour de ma vie sera celui où je serais libéré de vous. Dis-je en souriant faussement.
_ Je crains que pour cela, vous ne deviez attendre ma mort.
_ Oh… Est-ce que ce sera long ?
_ Je l’espère en tout cas. Je tiens à voir mon fils grandir et lui apprendre les rudiments du métier.
_ Votre fils ?… Quel fils ?
_ Mais, celui que vous allez me donner bien entendu.
_ Et si je ne vous le donne pas ?… Qui vous dit que j’ai envie d’abîmer mon corps pour ça ?
Il ne dit rien et sourit un peu plus. Me serrant davantage contre lui, il se penche un peu plus. Dans une telle position, nous donnons l’impression de nous embrasser vu de l’extérieur. Et ses lèvres si proches des miennes ne font que me parler pour l’instant.
_ Oh, mais vous en aurez envie… Toute femme finie par désirer un enfant. C’est la nature qui veut ça. Votre corps, si délicieux, soit-il à était créé pour donner la vie.
_ Je ne suis pas une de vos pouliches.
_ Si nous parions vous et moi…
_ Je n’aime pas les jeux de hasard. Cela ne donne jamais rien de bon.
_ Que vous dite.
_ Regardé où j’en suis arrivé.
_ Alors parions juste comme ça, pour le plaisir. Je vous parie que d’ici à la fin de l’année, vous serez totalement sous mon charme.
_ Ni compté pas trop.
_ On tient le pari ?
_ Qu’aurais-je à y gagner ?
_ Si vous n’avez toujours aucun sentiment pour moi, je vous offrirais une maison, ici même à Londres. Vous pourrez y vivre comme bon vous semble et vous ne serez même pas obligé de me rendre visite ou autre…
_ Et qu’avez-vous à y gagner ?
_ Moi ?… Mais tout voyons. Parce que, qui si je gagne… J’aurais votre cœur… Votre amour… J’aurais une femme et un ou des enfants. Une vraie famille.
_ … Autant que je m’installe directement à Londres dans ce cas. Parce que je ne vous aimerais jamais.
_ Alors, acceptez-vous ce pari ?
_ J’accepte ce pari. Mais je veux avoir cette fameuse maison dès maintenant.
_ Non… Le pari et que vous devez rester avec moi au moins un an.
_ Pff… Je vais devoir vous supporter durant tout ce temps…
Je réfléchis à un autre détaille et tente le tout pour le tout.
_ Dans ce cas-là… Durant toute cette année, nous ferons chambre à part et vous n’entrerez jamais dans ma chambre et vous ne chercherez pas non plus à me… Enfin à prendre…
_ Trop tard. Vous avez déjà accepté le pari. De plus, je n’ai pas l’intention de rester loin de vous. Non seulement, nous dormirons ensemble, mais je compte bien vous posséder toute entière.
_ Et si je ne veux pas !
_ Vous êtes ma femme… Je compte vous honorer des nôtres arrivés chez nous ! Que cela vous plaise ou non.
Pour me montrer à quel point, il est sérieux, il resserre sa prise autour de ma taille et m’embrasse avec fougue. Ses lèvres s’écrasant avec rage sur les miennes dans un b****r de folie et durant quelques secondes, je ne sais plus où j’en suis…