IV« Ite missa est ! » La grand-messe est terminée et l’antique église se vide. Dehors, dans le préau, parmi les tombes, les assistants se répandent. Et toute la joie d’un midi ensoleillé les accueille, au sortir de la nef sombre où ils avaient plus ou moins entrevu, chacun suivant ses facultés naïves, le grand mystère et l’inévitable mort. Recoiffés tous de l’uniforme béret national, les hommes descendent par l’escalier extérieur ; les femmes, plus lentes à se reprendre au leurre du ciel bleu, gardant encore sous leur voile de deuil un peu du rêve de l’église, sortent en groupes tout noirs par les portiques d’en bas ; autour d’une fosse fraîchement fermée, quelques-unes s’attardent et pleurent. Le vent de sud, qui est le grand magicien du pays basque, souffle doucement. L’automne d’hier