Quelques heures plus tard.
CHAKI
Je suis très heureuse d’apprendre que le directeur d’école a nommé mon enfant, le chef de la classe. C’est vraiment incroyable pour moi.
Je suis avec König au salon et mon mari est de retour. Dès qu’il a fait son entrée, il a immédiatement su qu’on lui cache quelque chose, mais il ne sait pas vraiment de quoi s’agit-il. Il a pris place sur le même canapé que nous. Notre enfant est au milieu de nous, et il ne fait que sourire.
_ Sûrement, vous me cachez une très bonne nouvelle, n’est-ce pas ?
_ En tout cas, c’est toi qui le dis !
_ Hum König, c’est ça ta réponse ? Ok, dis-moi maintenant la raison pour laquelle tu souris de cette manière !
_ Juste parce qu’on vient de suivre un feuilleton très drôle.
_ Arrête de me tromper ! Chérie, raconte-moi tout !
_ Allons manger !
Sur mes derniers mots, tout le monde est très étonné. Spécialement mon mari, puisqu’il n’attendait même pas à ça. Deux minutes plus tard, nous sommes devant nos plats. Il est maintenant temps que je raconte tout à mon mari.
_ Mon bébé !
_ Oui ma vie !
_ Peux-tu imaginer qu’on a nommé notre enfant, le chef de leur classe ?
_ Haha ! Mais, c’est quelle plaisanterie ça !
_ Papa, donc cette bonne nouvelle te fait rire ?
_ Oh non, mon enfant, je suis désolé, mais laisse-moi rire au moins ! Qui t’a nommé même ? Et qu’est-ce que tu as fait avant de mériter ça ?
König ne fait que sourire et finalement, il a tout raconté à son père. Mon bébé d’amour est choqué lorsque König a fini de parler.
_ Félicitations à toi !
_ Ce n’est pas ça qui est important pour moi dans cette école, dit König.
_ Ah bon ! Dis-nous alors ce qui t’intéresse !
_ Je veux toujours être en relation avec Ulrich. Son comportement me plaît bien, pourtant il ne m’aime pas.
_ Sache qu’on ne force jamais une relation amicale !
König voulait encore parler, mais je l’ai stoppé. J’ai pris mon temps pour lui donner quelques conseils concernant une bonne relation et il a fini par nous comprendre. Il a cette fois-ci décidé de ne plus forcer cette amitié. Le temps de Dieu est toujours le meilleur.
_ Est-ce que tu comprends au moins les cours ?
_ Les cours ? Ce qu’on nous donne comme les cours, moi je les ai maîtrisés depuis grâce à maman.
Mon mari a tourné son regard vers moi, car il ne comprend rien. Malgré tout, il ne sait pas encore que je travaillais avec notre enfant à son absence. Ah oui, je donnais quelques cours de bases à König afin qu’il se prépare bien pour sa rentrée.
_ Voilà l’un des meilleurs caractères d’une bonne femme au foyer ! Je suis très fier de toi ma chérie.
_ C’est mon devoir de veiller sur notre enfant.
_ Grâce à maman, je ne vais pas échouer à l’école.
Quelques années plus tard.
ROSALINE
Une fois sortie de la voiture de mon père, j’ai fait mon entrée dans l’enceinte de l’école. La première des choses que j’ai faites, c’est d’aller voir si ma meilleure amie est aussi déjà arrivée ou pas. Bizarrement, ma copine, Bernice n’est pas encore là. Que dois-je faire alors ? Je ne peux rien faire que de me patienter.
Je me suis concentrée sur la lecture d’un magnifique livre et du coup, j’ai senti la présence d’une main sur mon épaule. J’ai vite soulevé ma tête et voilà, c’est Bernice qui est là.
_ Ma vie, bonne arrivée !
_ Merci beaucoup ma copine !
_ Pourquoi tu es un peu en retard ce matin ?
_ Papa a passé chez son collègue, c’est la raison pour laquelle on a un peu traîné sur la route.
_ D’accord, je te comprends. Nous sommes dans une classe d’examen, sur ce il faut qu’on travaille dur.
_ Ne te panique pas ! L’année prochaine, nous serons collégiennes. As-tu oublié que nous sommes les plus courageuses de cette école ?
Bernice a totalement raison. On ne doit pas se paniquer. Les gens veulent ou pas, nous, on va réussir. Ma copine et moi occupons toujours les deux premières places lors de chaque évaluation. Certaines de nos camarades nous envient, pourtant on ne les regarde même pas.
Pendant la récréation, Bernice ne se sent pas bien, donc elle ne sait pas vraiment quoi manger. Je lui ai proposé plus de trois nourritures, mais elle a toutes refusé.
_ Rosaline, vas manger seule ! Moi je n’ai pas faim.
_ On va manger ensemble dès que tu auras faim. Ok ?
_ Mais pourquoi tu te comportes comme ça envers moi chaque temps ?
_ Tu es l’unique amie que j’ai rencontrée depuis mon enfance, donc je suis toujours prête à sacrifier ma vie pour toi.
_ Quelle incroyable amitié ! Vraiment, je suis trop émue de l’entendre.
Bernice commence par sourire bien et cela me rend très heureuse.
À midi, mon papa est venu me chercher. Vue que le père de Bernie n’est pas encore arrivé, je ne compte pas la laisser seule. J’ai discuté avec mon père et il a accepté d’appeler le père de mon amie. Quelques secondes après, ils ont fini la discussion téléphonique.
_ Il arrive ?, lui demande-je curieusement.
_ Malheureusement non ! Il est très surchargé, donc il ne peut pas venir. Entrez dans la voiture, Bernice va rentrer avec nous !
_ Waouh, je suis contente. On va bien s’amuser.
_ Vous allez bien apprendre ou bien vous amuser ?
_ Les deux, papa !, répond ma copine.
Après la réponse de Bernice, mon père se met à rigoler au volant. Quant à nous, on se palabre bien dans sa voiture. On est proche de notre maison et du coup, le téléphone de mon père sonne de nouveau. Il a décroché l’appel et c’est toujours le père de Bernice.
_ Il va venir me chercher ?
_ Non, ta maman sera là le soir ! Elle aussi n’est pas à la maison actuellement, sinon c’est elle qui devrait venir te chercher à l’école.
_ D’accord ! D’ailleurs, moi je compte passer ma nuit chez vous. C’est bon non ?
Au lieu de répondre à ma copine, il se met plutôt à rire. Vraiment, mon père est très bizarre des fois.
FIDÈLE
Grâce à l’amitié de Bernice et Rosaline, on est devenu plus qu’une famille. Vraiment, j’aime bien les parents de Rosaline. Ces derniers sont toujours humbles, malgré leur classe sociale.
Le soir, j’ai pris un taxi pour aller chercher mon enfant chez eux. Ça fait aussi quelques jours que je n’ai plus vu la mère de Rosaline. J’imagine comment on va encore bien discuter comme nos enfants. Sinon, il n’y a pas de grande différence entre elles et nous. Nous sommes toutes les mêmes du côté palabre. Nos maris se moquent de nous en disant que nos enfants nous ressemblent, mais on ne leur répond même pas. D’ailleurs, c’est une pure vérité.
Quelques dizaines de minutes après, je suis bien arrivée chez ma seconde famille. Dès que j’ai fait mon entrée, j’ai aperçu Sybelle, la mère de Rosaline sur la cour de la maison. Elle est très contente de me voir cette soirée.
_ Ma chérie, ça fait vraiment longtemps !
_ Non ma copine, ça fait juste quelques jours hein.
On s’éclate de rire avant de faire notre entrée ensemble. Je croyais que Bernice et Rosaline devraient être au salon, mais ce n’est pas le cas.
_ Elles sont où ?
_ Dans la chambre de Rosaline ! Elles s’amusent comme si elles sont des jumelles. J’ai parlé jusqu’à fatiguer. Il fallait garder ton calme et les regarder seulement, sinon tu vas juste parler en l’air.
_ C’est ça ma dernière décision même.
_ Voilà, c’est mieux même !
Ma copine faisait quelques petits travaux domestiques avant mon arrivée, donc j’ai décidé de l’aider avant de partir. Quelques minutes après, tonton Olivier, le mari de Sybelle est de retour. Immédiatement, les filles sont sorties de la chambre pour aller le rejoindre. C’est en ce moment, elles se rendent compte que j’étais même là depuis.
_ Maman, pourquoi tu n’es pas venue nous saluer ?, me demande ma fille.
_ Je suis désolée. Je croyais que vous dormez.
Ma copine a raclé sa gorge et on se met à rigoler. Bernice et sa sœur ont vite su que je mentais.
_ Il est écrit dans le livre saint que le mensonge n’est pas….
Ma fille n’a pas pu terminer sa phrase et j’ai dit :
_ Vas chercher tes bagages et on s’en va !
_ Il fallait me laisser terminer ma phrase non ?
Elle m’a vraiment eu. Nos enfants sont très bizarres. Des fois, leurs manières de parler nous étonnent beaucoup.
Sybelle a voulu qu’on mange chez eux avant de partir, mais j’ai carrément refusé. Elle est un peu triste, mais je l’ai calmée avant de partir.
Un mois plus tard.
KÖNIG
Je ne sais même pas la raison pour laquelle Ulrich a cette haine envers moi. Je fais toujours des efforts afin qu’on soit ensemble, mais hélas ! Nous voilà, en classe d’examen et bientôt, on va continuer notre aventure au collège, mais on ne s’entend pas toujours.
Lors de la première évaluation, je suis le premier de la classe et malheureusement, mon cher ami est le dernier. C’est quelque chose qui était vraiment désagréable pour moi, mais je ne pouvais rien faire.
Un jour pas comme les autres jours, Ulrich est à l’école avant mon arrivée. Je suis très surpris ce matin de le voir en classe, parce qu’il a toujours l’habitude de venir à l’école en retard.
Directement, je me suis approché de lui afin de pouvoir le déranger un peu. Sa manière de parler et de réagir, m’intéresse bien.
_ Bonjour mon futur comédien !
_ Qu’est-ce que tu as ce beau matin ?
_ J’aimerais juste échanger quelques mots avec toi si possible.
_ Désolé !
_ Ulrich, je veux vraiment t’aider afin qu’on réussisse brillamment pour la prochaine évaluation.
_ Donc si je comprends bien, tu es là, juste pour te moquer de moi, n’est-ce pas ?
_ Malheureusement non, ce n'est pas ça !
_ Tu n’as jamais appris que les derniers deviendront les premiers ?
Mais, qu’est-ce qu’il raconte encore ? Le gars me fait trop rigoler ce matin.
_ D’accord, je te comprends. Mais, cela ne peut jamais être possible dans ce contexte. Ok ?
_ Sorcier, laisse-moi tranquille !
_ Arrête de rêver ! Tu penses qu’on va croiser les bras et vous laisser nous devancer ?
_ König, sache que toi et moi, on ne peut jamais être des amis ! Premièrement, tu es très pauvre, ensuite, tu es trop sale pour être mon ami.
Je suis totalement désespéré ce jour. Ulrich n’est pas la première personne qui me raconte la même histoire. Mais, pourquoi cette haine ? La majorité de mes camarades se moquent de moi sans raison.
_ König, je suis désolé si mes mots te font mal. J’essaie juste de te dire la vérité. Je ne t’aime pas.
_ D’accord !
_ N’oublie pas que les derniers deviendront les premiers !
_ Oui, cela peut être possible dans ton rêve !
_ Sorcier !
Mes mots leur font toujours souffrir, pourtant je ne leur dis rien de grave. Ah oui, moi j’essaie juste de les mettre sur la bonne voie.
À suivre….