ULRICH
Je me suis mis à pleurer ardemment, car je n’arrive pas toujours à y croire. Moi Ulrich, j’ai occupé le deuxième rang ? Oh mon Dieu, je ne suis même pas prêt à faire ces genres de rêves. Oui, si c’est un rêve, je ne le veux pas. Tous nos camarades se mettent à nous applaudir et vraiment, c’est joli à voir. Je suis énormément fier de moi ce beau matin. Je me demande si j’avais abandonné mes études, est-ce que tous ces élèves allaient dorénavant me considère comme un intellectuel ? Non, ce n’est pas possible. Mais, grâce à mon cher ami König, tout est devenu possible. J’imagine comment mes parents seront très contents de moi. Waouh, la joie de ça !
Le directeur d’école et nos enseignants nous ont énormément félicités pour nos efforts. Quelques minutes après, nous sommes allés nous asseoir.
_ König, tu m’avais vraiment sauvé.
_ Ne t’inquiètes pas, il faut qu’on remercier Dieu !
_ Oui, tu as parfaitement raison.
Honnêtement, je ne sais pas vraiment comment remercier König pour ses bienfaits. Dès le début, il me parlait d’un secret et moi personnellement, j’avais hâte de le découvrir sans me rendre compte qu’il va plutôt me piéger à continuer mes études. Je suis vraiment étonné par son intelligence.
Quelques heures plus tard, nous nous ne sommes séparés et chacun d’entre nous a pris la direction de sa maison. Sur la route, il y a une immense joie qui ne s’arrête pas de me faire sourire bêtement. Les gens me regardent bizarrement sans savoir la raison pour laquelle je me comporte de cette façon.
Une bonne dizaine de minutes plus tard, le meilleur élève est enfin arrivé à la maison. La première des choses que j’ai faite, c’est d’aller voir si mon père est déjà de retour ou pas. Malheureusement, il n’est pas encore rentré. En tout cas, il faut que je célèbre cette belle nouvelle avec ma mère.
Après avoir enlevé mes tenues, je suis tout d’abord allé me doucher. Ensuite, je suis directement allé rejoindre ma mère dans la cuisine. Dès qu’elle a vu le sourire à mes lèvres, elle se met immédiatement à me poser des questions. Vraiment, les femmes sont très curieuses.
_ Maman, pour la première fois, j’ai une très bonne nouvelle pour vous.
_ Une bonne nouvelle ? En tout cas, je suis à l’écoute. C’est quoi cette nouvelle alors ?
_ C’est incroyable, mais vrai !
_ Qu’est-ce qu’il est incroyable ?
_ La nouvelle que je vais t’annoncer.
_ Il s’agit de quoi alors, Ulrich ?
Maman a tellement hâte d’entendre cette nouvelle, pourtant je suis en train de jouer avec elle. D’ailleurs, moi aussi je fais tout cela, c’est parce que la joie déborde vraiment de mon cœur. Je suis hyper ému ce midi.
_ Maman, pour ma première fois dans cette vie, j’ai occupé le deuxième rang.
_ Haha ! Je croyais vraiment que tu étais sérieux. S’il te plaît Ulrich, laisse-moi préparer vite ! Je n’ai pas le temps de me plaisanter ici.
Qu’est-ce que ma mère raconte ? Donc, elle ne me fait pas confiance ? Je suis à côté d’elle en étant très choqué par sa réaction. Je me demande pourquoi elle ne me croit pas ? Finalement, je me suis dit que c’est normal de sa part. Oui, c’est très normal, car j’aime beaucoup mentir, en plus, je n’avais jamais fait partie des dix premiers meilleurs élèves à l’école depuis mon enfance. J’étais toujours la tête des stupides élèves et parfois, beaucoup de mes camarades se moquent de moi. Si je suis devant ma mère en ce moment avec cette nouvelle, honnêtement c’est très choquante. Même si j’étais à sa place, ce serait également difficile pour moi aussi de croire à cela.
J’ai bel et bien les preuves à l’appui, mais je ne compte pas encore lui approuver ça. Quelques minutes plus tard, on a fini de manger et j’ai dit :
_ Maman, peux-tu me permettre de me rendre chez König tout de suite ?
_ N’est-ce pas vous qui venez de vous séparer ce midi à l’école ?
_ Oui maman, mais je dois aussi lui dire quelque chose de très importante !
_ Dans tous les cas, c’est ton propre problème.
Avec sa dernière phrase, je me suis dit qu’elle a accepté. Je suis vite allé chercher mon vélo et je suis parti. Quelques temps après, je suis arrivé chez mon cher frère König. Après avoir salué sa maman, je suis directement allé le rejoindre dans sa chambre.
_ On dirait que tu ne te sens pas bien loin de moi, me dit König.
_ Ah oui, c’est normal, puisque tu es mon second jumeau.
_ Haha, ok j’ai compris ! Quoi de neuf ?
_ Est-ce que tu peux imaginer que ma mère ne me fait pas confiance lorsque je lui ai dit que j’ai occupé le deuxième rang à l’école ?
_ C’est normal. Je viens de passer la nouvelle à maman aussi et vraiment, elle est également étonnée. D’ailleurs, elle se moquait de toi en disant que : “je ne vais plus étudier, je ne vais plus étudier, je vais abandonner mes études….”
La mère de König aussi est très drôle hein. En tout cas, elle a raison, car c’est exactement ce que je disais. C’est tellement étonnant pour moi-même de me voir à ce niveau là.
_ König, encore une fois, laisse-moi te dire que tu es un ami très incroyable.
_ Non, c’est Dieu !
_ Et surtout, j’aime ta simplicité.
_ Merci ! Je suis également fier de toi pour ton changement. Ça me rend très heureux de remarquer que tu n’es plus le même Ulrich que j’avais connu au cours primaire.
_ Tu te souviens de ce que je te disais l’an dernier ?
_ Bien-sûr ! Les derniers deviendront les premiers. Tu as totalement assumé tes propos.
_ C’est grâce à toi !
LUCETTE
Qu’est-ce qu’il lui est arrivé même ? Pour quelle raison il m’a trompé jusqu’à ce point ? Comment lui peut occuper le deuxième rang ? Les autres élèves sont allés où ? Si c’était König qui m’a dit cela, j’allais lui faire confiance sans hésiter, mais Ulrich, non. Ah oui, je ne peux jamais croire à tout ce qu’il m’a raconté.
Il est dix-sept heures, sûrement mon mari est en route, pourtant notre enfant n’est pas encore rentré. Lui et König, on dirait les vrais jumeaux. Ils s’aiment beaucoup et sincèrement, c’est un plaisir pour nous. C’est ça le vrai ami. Chaque jour, je n’arrête pas de dire que leur amitié est très incroyable. C’est quelque chose de très mystique.
J’ai fini de préparer et par coïncidence, mon mari aussi est de retour. Je l’ai embrassé et il a comblé mon visage par les tonnes de bisous. Je me sens toujours heureuse d’être la femme d’un homme, le plus calme et humble. J’aime énormément la personnalité de Jonas.
_ Bonne arrivée chéri !
_ Merci beaucoup ! Tu m’as beaucoup manqué.
_ Ainsi que toi ! Dieu merci que tu es déjà là pour moi !
_ Ulrich est où ?
_ Il est allé chez König. Chéri, dis-moi, est-ce qu’il y a un souci ?
_ Non, mais il me semble qu’on leur a donné les résultats aujourd’hui.
Ou bien, Ulrich était vraiment sérieux avec moi ? Non, je n’y crois pas toujours.
_ Il m’a juste dit ce midi que c’est lui, le deuxième de la classe.
_ Et c’est qui le premier ?
_ Il ne me l’a pas dit.
_ Sûrement, ça devrait être König.
_ Donc, toi aussi tu es sûr que notre enfant peut occuper le deuxième rang ?
_ Pourquoi pas ? Grâce à König, je suis très sûr que Ulrich aussi peut réussir brillamment cette fois-ci.
_ Cela peut être possible seulement dans un rêve. Je ne souhaite jamais le mal à notre enfant, mais il ne peut pas être le deuxième à mon avis.
On n’a pas pu terminer la discussion et le boss même est de retour. Nous sommes tous calmes et il est directement venu s’asseoir au milieu de nous. Ça tombe bien.
_ Bonsoir à vous ! Bonne arrivée papa !
_ Merci ! D’où viens-tu ?
_ Eh bon, maman ne t’a rien dit ?
_ Il faut répondre à ma question.
_ J’ai passé ma soirée avec König.
_ D’accord, j’espère qu’il va bien !
_ Oui, très bien !
Malgré tout, je ne fais que les regarder. Ils continuent toujours la discussion jusqu’à un moment donné, mon mari a dit :
_ Est-il vrai que tu as occupé le deuxième rang à l’école ?
_ Oui papa !
Du coup, je me suis étonnée par la réponse de mon enfant, parce que je ne m’attendais même pas à cette réponse de sa part. Donc si je comprends bien, Ulrich me disait la vérité ?
_ Non chéri, notre enfant continue de nous mentir seulement.
_ Hum maman, je te comprends bien, mais il faut noter que tout est possible dans cette vie.
_ Je ne refuse pas. C’est vrai que tout est possible, mais ton cas est différent.
_ Attendez, je vais vous montrer les preuves !
Ulrich est allé dans sa chambre et à son retour, je suis très étonnée de voir qu’il était sincère avec nous. Ce qu’il m’a aussi très choqué, il a réussi avec une moyenne de dix-huit.
_ Dis-moi, vous avez fait le copier-coller ou quoi ?, lui demande-je en étant toujours étonnée de voir son résultat.
_ Moi et qui ?
_ König !
_ Même pas ! Pendant les jours de la composition, nous n’étions même pas proches de nous. D’ailleurs, König était dans une autre salle. J’ai fait tout ce que j’ai appris sans tricher.
C’est incroyable, mais vrai ! König a énormément sauvé les études de notre enfant.
Quelques jours plus tard.
KÖNIG
Le père de Ulrich voulait me rencontrer encore, mais je ne sais pas concrètement pour quelle raison il est pressé de cette rencontre. Dans tous les cas, je ne peux aussi jamais refuser sa demande.
Une soirée, après avoir pris un bain, je suis immédiatement parti pour aller rencontrer ma seconde famille.
_ Sois le bienvenu mon cher enfant !
_ Merci papa !
_ König, vraiment les mots me manquent !
Du coup, le père de Ulrich se met à pleurer. Mais, qu’est-ce qu’il se passe ? Bizarrement, je n’ai même pas encore vu sa femme, ni mon frère, Ulrich. Hum, c’est vraiment extraordinaire pour moi cette soirée. À peine une minute, ce monsieur s’est agenouillé devant moi et commence à me remercier. Finalement, j’ai compris la raison pour laquelle il m’a demandé de venir chez lui. Sans mentir, ça me dérange énormément, le fait qu’il me remercie. D’ailleurs, ce n’était pas moi qui avais travaillé à la place de leur enfant hein.
_ S’il te plaît papa, lève-toi ! Arrête de me remercier ! Moi, je n’ai rien fait. La seule chose que j’avais faite, c’était de pouvoir tisser une relation amicale avec Ulrich, c’est tout. Le reste, c’est Dieu ! Il faut qu’on remercie Dieu.
_ Je n’ai jamais vu un enfant très gentil comme toi. Tu as un cœur très pur.
_ Merci beaucoup ! Mon frère est où ?
_ Il est dans sa chambre.
Après avoir échangé quelques mots avec mon second papa, je suis allé chez Ulrich dans sa chambre. Dès qu’il m’a vu, il est un peu surpris, car il ne savait pas que j’étais là depuis.
_ Eh mon gars, tu bosses trop hein !
_ Hum König, arrêtes de te moquer de moi ! Entre toi et moi, qui bosse le plus ?
_ C’est Dieu !
Du coup, on se met à rigoler sur mes mots. C’est très amusant cette soirée. Encore une fois, je remercie Dieu pour cette merveilleuse amitié entre Ulrich et moi.
À suivre…