XIIILa paix, la bonne harmonie régnaient de nouveau chez le colonel. La jolie Louise, laissant de côté – à son grand soulagement personnel – les broderies moroses qui l’avaient si fort occupée un moment, s’évertuait à distraire son mari auquel l’inaction pesait lourdement. Selon le désir ou l’humeur du malade, elle lisait à haute voix, faisait d’interminables parties d’échecs ou causait avec esprit… avec tendresse aussi souvent ; et, tenant dans sa main valide les deux petites mains de sa femme, le colonel lui redisait cent fois de suite combien il l’aimait, combien, pour lui, elle était au-dessus des autres femmes, et combien, en dépit de toute apparence, il était loin du désir de la tromper. Néanmoins, il arrivait souvent à Louise de songer à son adorateur inconnu ; sinon pour répondre