XIRencognée dans la voiture qui les ramenait à la maison, elle et son mari, madame du Hautret ne répondait que par des monosyllabes aux multiples réflexions qu’il lui faisait sur le bal qu’ils venaient de quitter ; sur les gens qu’ils y avaient rencontrés, sur la chaleur qui régnait dans les salons, et le froid qu’il faisait dans la rue… Le colonel parlait hâtivement, ne quittant un sujet que pour en entamer un autre, comme s’il avait pris à tâche d’arracher sa femme aux idées qui la rendaient boudeuse. À la fin, ne pouvant plus feindre l’ignorance sur une humeur trop manifestement chagrine, il dit d’un air empressé : – Qu’est-ce que tu as donc, ma Louisette ? tu n’es pas souffrante… ? Non, seulement un peu fatiguée ? C’en était trop ; la colère de madame du Hautret éclata. – Ah ! lais