Elle m’avoua que le démon du théâtre la tourmentait à un haut degré, et qu’elle méditait de faire jouer la comédie au château. Elle me demanda des conseils sur l’organisation de ce divertissement. Je lui parlai alors avec quelque détail des scènes particulières que j’avais eu l’occasion de voir à Paris et à Saint-Pétersbourg ; puis, ne voulant pas abuser de ma faveur, je me levai brusquement, en déclarant que je prétendais inaugurer sans retard mes fonctions par l’exploration d’une grosse ferme qui est située à deux petites lieues du château. Mme Laroque, à cette déclaration, parut subitement consternée : elle me regarda, s’agita dans ses coussinets, approcha ses mains de son brasero, et me dit enfin à demi-voix : – Ah ! qu’est-ce que cela fait ? Laissez donc cela, allez. – Et comme j’insi