CHAPITRE X Nouveaux visagesJe me réveillai après quelques heures d’un lourd sommeil, la tête en feu, les tempes serrées, en proie à une soif ardente. J’étais brisé dans tout mon corps, mais surtout j’étais accablé de honte de m’être conduit de la sorte. Moi, le fils de Fédor Térentieff, élevé par lui avec tant de sollicitude, n’ayant reçu de lui que des exemples de sobriété, de tempérance, de dignité constante dans chaque action de sa vie, je m’étais enivré, j’avais volontairement obscurci en moi cette divine raison qui seule nous distingue des brutes ! Oh ! combien j’étais malheureux !… J’aurais voulu pouvoir me cacher sous la terre. Il me semblait que ma conduite devait avoir laissé son empreinte sur mon visage et que demain chacun l’y pourrait lire… Et je repassais dans mon souvenir c