Chapitre IVLa lettre de Corinne fit repentir une seconde fois Oswald d’avoir pu songer à se détacher d’elle. La dignité spirituelle et la douceur imposante avec laquelle elle repoussait les paroles dures qu’il s’était permises le touchèrent et le pénétrèrent d’admiration. Une supériorité si grande, si simple, si vraie, lui parut au-dessus de toutes les règles ordinaires. Il sentait bien toujours que Corinne n’était pas la femme faible, timide, doutant de tout, hors de ses devoirs et de ses sentiments, qu’il avait choisie dans son imagination pour la compagne de sa vie ; et le souvenir de Lucile, telle qu’il l’avait vue à l’âge de douze ans, s’accordait mieux avec cette idée : mais pouvait-on rien comparer à Corinne ? Les lois, les règles communes pouvaient-elles s’appliquer à une personne