L’épreuveFanny Presles recula, Horrifiée de stupeur. C’est la secousse qui suit l’accident ; on se hâte, on vit toujours, on n’a rien ; mais l’ébranlement persiste. Il y a quelque chose de cassé, dans la minute, de transformé, dans l’espace. On ne se retrouve pas : c’est un réveil hagard. Sur le visage de Fanny se peignait une incrédule angoisse. Derrière le rideau de feuillage, elle entendait le chuchotement, les voix tendres. Sous ses yeux, Jacques, son mari, venait d’embrasser Thérèse Allis, leur jeune amie. Elle n’avait pas rêvé : il l’embrassait ! Ce b****r sur la bouche qui était descendu impérieux, conquérant, et avait lié, une seconde, la résistance pâmée de la jeune fille et sa mâle ivresse, à lui : quelle horreur ! Fanny avait vu, elle entendait. Ah ! que faire ? Se montrer, d