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La prise d’armesYvon a pris sa carabine ;
Ohé ! les gars, égaillez-vous !
L’ombre descend sur la ravine,
Bientôt s’en vont venir les loups ;
Les gars, égaillez-vous !
Vieille chanson bretonne.
On s’en allait par les rues d’un air affairé, on s’abordait avec une apparence de mystère et l’on se disait à demi-voix : C’est pour demain ! Une partie des jeunes gens sur lesquels on croyait pouvoir compter était ardente et résolue, mais sobre de paroles et de démonstrations. D’autres affectaient un grand enthousiasme : ils allaient bouleverser la France et changer la face des choses ; le moment était enfin venu de se montrer, etc., etc. Chacun de ceux-là songeait, à part soi, au moyen de se tirer de cette maudite galère. Cependant on allait partir, et le marquis de *** donnait un bal, bal
