IV-2

2008 Words

« Voyons, dit-il enfin, vous êtes malheureux et j’ai pitié de vous. Bien que vous m’ayez cruellement insulté, je n’oublie pas que nous avons la même mère. Mais si je vous donne quelque chose, sachez que je le fais par bonté et non par crainte… Voulez-vous cent francs pour vous tirer d’affaire ? » Cette offre brusque de cent francs éblouit le camarade d’Antoine. Il regarda ce dernier d’un air ravi qui signifiait clairement : « Du moment que le bourgeois offre cent francs, il n’y a plus de sottises à lui dire. » Mais Antoine entendait spéculer sur les bonnes dispositions de son frère. Il lui demanda s’il se moquait de lui ; c’était sa part, dix mille francs, qu’il exigeait. « Tu as tort, tu as tort », bégayait son ami. Enfin, comme Pierre impatienté parlait de les jeter tous les deux à la

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