Le fils des Macquart, Jean, naquit trois ans plus tard. Ce fut un fort gaillard, qui ne rappela en rien les maigreurs de Gervaise. Il tenait de sa mère, comme la fille aînée, sans avoir sa ressemblance physique. Il apportait, le premier, chez les Rougon-Macquart, un visage aux traits réguliers, et qui avait la froideur grasse d’une nature sérieuse et peu intelligente. Ce garçon grandit avec la volonté tenace de se créer un jour une position indépendante. Il fréquenta assidûment l’école et s’y cassa la tête, qu’il avait fort dure, pour y faire entrer un peu d’arithmétique et d’orthographe. Il se mit ensuite en apprentissage, en renouvelant les mêmes efforts, entêtement d’autant plus méritoire qu’il lui fallait un jour pour apprendre ce que d’autres savaient en une heure. Tant que les pauvr