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3352 Words
PARTIE 5 Je suis de nature jalouse mais j’ai une confiance absolue en William. Qui que ce soit cette fille ce n’est pas une menace -Allô ? Baby tu es là ? Heho Will ? Par contre qu'elle l'appelle baby m'énerve au plus haut point. -Ce n’est pas William, dis-je enfin -C’est qui ? Me demande-t-elle de manière agressive. -Ta mère, je réponds sur le même ton -Pardon ? -Je répète ? -Non mais tu es qui toi sale impolie et où est William ? -Je suis Malika, sa femme. Toi tu es qui ? -Ah ! La pouffiasse dont il parle tout le temps. Sa femme, rires. Qui t'a mis la bague au doigt ? Un bébé comme ça. La femme de William se sera moi, une vraie femme. Toi tu n'es que de passage. Elle raccroche avant que je ne puisse dire quoique ce soit. C’est moi qu’elle traite de pouffiasse et de bébé. J’avais envie de la rappeler pour bien l’insulter mais je n’en fis rien. On m’a bien éduqué, enfin pour ce soir. Je reste là à ruminer ma colère jusqu’à ce que William arrive en même temps que ma commande pour le dîner. Je règle et le devance sans lui adresser un mot toujours en colère. Il me suit dans la cuisine me demandant ce que j’ai mais je ne répondis pas. Je sors une grande assiette pour y mettre le repas que j’ai commandé à Brioche dorée -Pourquoi tu me boudes ? Demande-t-il en m'entourant la taille et en posant ses lèvres sur mon cou Je ne répondis toujours pas continuant ma besogne. -Je rentre alors si tu ne veux pas me parler ….. -Lili ? -Fais ce que tu veux William Da Silva. -Jusqu'à tu m'appelles comme ça. Dis moi ce qui c'est passé. Tu n'étais pas comme ça tout à l'heure. Tu t'es encore disputée avec ta mère ? -Ma mère n'est plus un problème. Ton téléphone est sur la table William -Ah je l'ai laissé ici. Je n’ai pas fait gaffe. -Humm -Quoi ? C'est ma deuxième femme qui t'a appelé pour que tu boudes comme ça. Je me suis stoppée net la colère devenant sourde. Il a dit quoi là ? William a dit quoi ? -De qui tu te fiches ? Dis-je en enlevant ses bras de ma taille. Tu dis quoi là William ? -C'était une blague Lili -UNE BLAGUE ? Criai-je. Tu trouves ça drôle toi parce que moi ça ne me fait pas rigoler. Ne me redis plus jamais ça, plus jamais. -Lili qu'est-ce qui t'arrive ? -Il m'arrive que j'ai décroché ton p****n de téléphone qui n'arrêtait pas de sonner et cette fille s'est permise de m'insulter et de me dire que ce sera elle ta femme et que je ne suis qu'un passe temps. -Oh la blague était mal venue -Je ne te le fais pas dire. Heureusement que j'ai confiance en toi William. Heureusement -Je suis désolé ma LiLi, dit-il en remettant ses bras autour de ma taille. Tu sais que je n’aime que toi -C'était qui cette fille William ? -Attends ici Il sort et revient avec son téléphone. Il compose le numéro et met le haut parleur -Allô ? Will ? -Pauline tu m'as appelé ? -Oh oui mais il y a ta copine là qui a décroché. Tu devrais lui apprendre la politesse -Tu l'as insulté Pauline. De quel droit ? -C'est complètement faux. -Je ne tolère aucun manque de respect envers MA femme. Je reste courtois parce que tu es ma cousine. Si tu ne peux t'adresser à elle correctement quand elle répond à mon téléphone, raccroche stp. -William tu défends cette gamine face à moi. Elle vient se plaindre et c'est elle que tu crois -Parce que je la connais, elle et je sais qu'elle ne ment pas. Je veux que tu lui présentes des excuses -Pardon ? -Tu as entendu. Elle t'écoute. ….. -Pauline ? -Je suis désolée -Malika. Elle s'appelle Malika. -Désolée Malika, dit sa cousine sans sincérité aucune. -Bien. Tu voulais me dire quoi ? -Rien. Elle raccroche. Apparemment c'est son habitude de raccrocher sans crier gare. -Pauline est une cousine du côté de mon père. Elle vit à Thiès. C'est pour ça que vous ne vous connaissez pas. -Qu'est-ce qui lui fait croire qu'elle pourra se marier avec toi ? Tu lui as fait miroiter ça ? -Je n'en sais rien et ce n'est pas mon problème. La seule qui compte c'est toi -Elle a intérêt à ce que je ne la voie pas. -Baisse les armes Lili. Je ne sais pas ce qui lui a pris. Elle est très sympa d'habitude. Je suis sûre que vous vous entendriez si vous prenez le temps de vous connaître -Ça m'étonnerait. Je n'accroche pas avec les pestes. Mangeons -Ça y est. Tu n'es plus fâchée ? -Je n'ai jamais dit ça, je lui réponds en posant le plat sur la table à manger. On se met à manger et je continue de serrer mon visage pendant qu'il me parle encore essayant de me dérider. Bon je fais semblant, ma colère est partie. Je ne peux me fâcher, pas après ce qu'il vient de faire. Je l'écoute répondant par des hum hum et des ah ok. Il sourit et continue de me parler. J'ai fini par participer, ma nature bavarde reprenant le dessus. Il faut que je demande à papa et Hammel comment ils font pour ignorer les gens aussi longtemps. On part dans mon petit cocon. Il s'assoit et je me mets entre ses jambes. -Pour ta punition c'est Titanic qu'on va regarder -Oh non ! Encore ? -Oh si. Encore -Je n'ai rien fait et c'est moi qu'on punit -C'est ça oui. Estime toi heureux que j'en reste là, dis-je faussement menaçante -Tu sais ce que j’aime le plus chez toi ma Lili ? -Quoi ? -Le fait que tu me fasses totalement confiance peu importe ce qui se passe. -Je t'aime Liam. Je n'ai pas d'autres choix que de me fier à toi -Moi je t'aime, dit-il en me serrant plus dans ses bras. Je mets Titanic quand même malgré ses protestations. On finit par changer de position. Ils se couchent sur mes jambes et finit par s'endormir me laissant regarder seule. Je préviens Hammel de rentrer avant papa. Ils seront là au max à minuit. Je réveille Liam à la fin du film parce qu'il doit rentrer. -J'adore comment tu me tiens compagnie -Désolé. C'est la fatigue des examens -Rentre te coucher. -Je ne vais pas te laisser seule ici. -Hammel est en route. Vas y. T'inquiète -Okay. Je viens demain t'expliquer ton cours de physique -D'accord. Je l'accompagne à la porte. Il n'a pas voulu que j'aille plus loin à cette heure. On s'embrasse tendrement avant qu'il s'en aille. Je préviens Hammel que je vais dormir. Il n'a qu'à se débrouiller avec Papa s'il rentre avant lui. *********************************** MADINA AÏDARA SALL Je descends de la voiture avec maman mes éternels casques sur les oreilles. Elle me reproche encore de vivre avec la musique au lieu des gens. Je lui dis que je l'aime et que je la préfère à la musique pour qu'elle me laisse tranquille pendant que Ahmed lui dit que je lui mens, qu'il est le seul à l'aimer dans la maison. Je vais tuer ce garçon un jour. Papa était dans le salon avec un vieux monsieur arabe que je n'avais jamais vu. À la tête de maman j'ai compris que qui qu'il puisse être, il n'est pas le bienvenu dans cette maison. -Bonjour ma fille, dit-il Maman serra son visage encore plus sans répondre à son salut. On salua vite fait puis on sortit du salon Ahmed et moi. Maman se fâche rarement alors quand elle le fait on sait tout de suite que ce n’est pas une chose simple. -C'est qui le vieux ? Me demande mon frère -Je n'en sais rien. -Il a des airs de maman. Il est peut-être de la famille J'ai remarqué aussi. En tout cas maman ne le porte pas dans son cœur -Peut-être. Ça ne nous regarde pas. Je pars poser mes affaires. Je rattrape mes prières avant de descendre. Le monsieur est parti et j'entends papa et maman crier dans leur chambre -......au moins essayer de le connaître, lui dit papa. C'est ton père. Quoi ? -CE N'EST PAS MON PÈRE. JE N'AI PAS DE PÈRE. -Tu es sérieuse. Tu sais ce que je donnerai pour voir mon père ne serait-ce qu'une minute ? -Parce qu'il a été là pour toi. S'il t’avait abandonné tu n'aurais pas parler de la même manière. -Sadiya ! -J’ai dit non Ismaël. Laisse moi tranquille -Le pardon tu connais. -Tu me parles de pardon toi. Ne me fais pas rire s'il te plaît -Il t'a abandonné ok. Aujourd'hui il est venu pour te connaître. Fais un effort -Je n'en ferai pas. Je ne veux pas de lui dans ma vie. C'est bien de venir aujourd’hui la bouche en cœur dire je veux connaître ma fille. Il était où quand j'avais besoin d'un père ? Où était-il quand on me traitait de bâtarde ? Où était-il quand j'avais besoin d'un repère masculin ? Quand tous les pères venaient prendre leur enfant ou leur apporter du soutien, aucun père ne venait pour moi alors qu'il reste où il était. Je n'ai plus besoin d'un père aujourd'hui et si ça doit être le cas j'irai voir Tijane. -Mets ta rancœur de côté. Essaie juste de l'écouter. C'est tout ce qu'on te demande, pas de l'aimer, juste de l'écouter. -Je ne veux pas Ismaël. Dans quelle langue veux-tu que je te le dise ? Ma mère n'a pas su me convaincre alors ça ne sert à rien que tu essaies. -Très bien mais ne le regrette surtout pas. -Ça ne risque pas non. J'entendis papa sortir. Ça ne me concerne pas mais je suis d'accord avec ma mère. À sa place je n'aurai pas voulu voir un père qui m'a abandonné avant même que je ne vienne au monde. Elle nous avait déjà expliqué pourquoi elle n'avait pas de père et que celui de papa est mort bien avant ma naissance. Je vais cuisiner. Maman ne semble pas d'humeur. Elle me trouve dans la cuisine alors que je finissais de mariner le poulet -Ça va ? Je lui demande -Oui. Tout va bien. -Je vous ai entendus avec papa. -Ah ! J'en suis désolée. Je ne savais pas qu'on parlait si fort. Où est ton frère ? -Dans sa chambre -Ok. Elle me demande ce que je vais faire à manger. Bon elle n'a pas envie de parler du monsieur. Je n'insiste pas. Elle m'aide à cuisiner. Vers 20h30 on passe à table. D'habitude je suis la seule à ne pas parler mais là tout le monde mangeait en silence. Ahmed n'a même pas eu la gentillesse de me dire que mon plat est horriblement mauvais juste pour m'embêter. Je n'aime pas parler mais j'aime les écouter parler de tout et n'importe quoi. -Vous avez passé une bonne journée ? Pour ma part le prof de français m'a encore embêté à me faire lire ses textes en français que je n'arrive jamais à prononcer comme il le veut. Je crois qu'il fait exprès de me choisir à chaque fois pour le plaisir de me voir galérer et me mettre la honte devant toute la classe comme si mon albinisme ne s'en chargeait pas déjà. Je ne comprends pas quel problème il a avec ma personne Ils se tournent tous vers moi et me regarde comme si j'étais une apparition -Quoi ? Demandais-je en toute innocence -Tu vas bien ? Me demande ma mère. -Oui pourquoi ? Et arrêtez de me regarder comme ça -On est juste surpris de te voir parler autant, me dit mon père en souriant. Tu ne nous as pas habitués à autant de mots en une seule fois sauf quand tu te disputes avec ton frère D'habitude je m'exprime par monosyllabes. Je ne suis pas très bavarde à part quand je suis avec Lika. Lika parle trop donc elle me force à lui répondre. Et puis elle fait toujours du n'importe quoi donc obligée de lui remonter les bretelles -Je sais parler. C'est juste que, ce n'est pas mon fort. Je préfère parler quand c'est nécessaire. Et puis un seul Ahmed suffit dans cette maison -Oh je sais que tu m'aimes à la folie et que tu aimerais devenir comme mais n'essaye pas. Je suis unique Je lève les yeux au ciel avant de redemander comment leur journée s'est passée. Maman m'explique qu'elle a eu un cas difficile à la clinique et elle y a passé la nuit. Elle a cru qu'ils allaient perdre le patient mais grâce à Dieu il s'en est remis. -Je ne sais pas comment tu peux faire ce métier. Juste une piqûre me faire flipper -T’évanouir tu veux dire ? S'empresse de rectifier Ahmed. La plus grande tapette de l'histoire de la terre. Tu sais qu'une loi va être mise en rigueur bientôt. Tous les médicaments seront remplacés par des vaccins à la fin du mois, même les crèmes solaires. Prépare toi à l'éventualité d'être piquée par madame seringue tous les jours. -Tu es si c*n, tellement c*n. Je suis sûre qu'on a dû t'échanger à la clinique. Maman tu es sûre de ne pas t'être trompée ? -Et c'est moi le c*n. Tu ne vois pas que je suis le digne représentant de maman ici. Je suis son portrait craché. -Elle doit se demander tous les jours pourquoi Dieu lui a infligé une telle punition. -Idiote -Idiot -Wow, intervient mon père. Vous n’en avez pas marre de vous disputer comme chien et chat tous les jours -C’est lui/C’est elle, on répond simultanément -Je m’en fous. Arrêtez c’est tout. -Tu m’as pris les billets d’avion ? Je demande à Papa -Oui. Je dois aller les chercher demain. Ahmed tu es sûr de ne pas vouloir y aller -Certain. Je reste avec les jumeaux. Je vois déjà cette idiote trop dans l’année pour en plus partir en vacances avec elle -Ahmed je viens de dire quoi ? lui dis mon père -Désolé. -Hum. Dina appelle Dija pour lui dire quand tu iras -D’accord. Merci Papa Khadija vit maintenant aux Etats-Unis avec qui ? Tonton Jamel bien sûr. Ils se sont mariés il y a trois ans. Elle a abandonné sa carrière, son entreprise pour lui. Elle l’a vendu à Papi Ismaël. Elle travaille maintenant avec tonton Jamel. Ils ont eu une fille trop mignonne Leyla, qui aura un an cet été. On y était tous l’été dernier pour sa naissance. Je l’adore, so cute. J’appelle Drew après le repas pour lui dire que je viens. -Can’t wait to see you lil’ papaya. -Arrête de m’appeler comme ça. -Avoue que tu adores ce surnom lil’ papaya -Au contraire. Tu ne bouges pas cet été j'espère Sa mère habite à Washington maintenant avec son nouveau mari. Il y va souvent l’été. -Nope. Je reste tout l'été rien que pour toi baby -Pour moi ou pour Amber ? Je demande Drew est à Stanford University. Il a hésité avec Columbia pour pouvoir aller vivre à New York mais il a fini par rester. Il a son appartement à Palo Alto. J’aime y squatter l’été quand il est là même s’il essaie de me virer à chaque fois pour rester avec ses copines. La dernière en date Amber me déteste particulièrement alors que je ne lui ai rien fait. La seule raison est que je suis trop proche de Drew et elle ne croit pas à notre supposée relation fraternelle. Drew a 22 ans. J’en ai 15. Je crois que tout est dit. Elle devrait se calmer parce que Drew est juste mon ami et mon grand frère. -Tu sais que tu resteras mon grand amour. Tu passes avant elle. -C’est cela oui. J’espère qu’elle ne t’entendra jamais dire ça. Elle risque de croire encore plus à ses délires de folle furieuse. Elle me déteste toujours ? -Toujours. Les cornes lui poussent dès qu'elle entend ton prénom -Je ne sais pas ce que tu fais avec cette folle -Elle est bonne, baby. Cette fille est une bombe au lit. Elle me fait de ses choses... -Oh je suis mineure. Ne me traumatise pas déjà. Il rigole. Je n’aime pas parler de ce genre de choses. Drew fait exprès d’y ramener la discussion à chaque fois juste pour m’embêter -Tu es trop prude Ina. Il va falloir que je te pervertisse un peu -Non merci. Je peux m’en passer, répondis-je -Je suis sûr que tu dois être tout rouge à l’heure qu’il est. Tu as bientôt 16 ans. Tu n’es plus un bébé -Dis ça à ma mère. -Comment va la femme de ma vie ? Demande-t-il parlant de ma mère -Tu aimes combien de femmes Drew ? Change un peu non -You Jealous ? -C’est ça. Je te laisse. Je dois prévenir your mother in-law de ma date d’arrivée. -J’arrive à la maison là. J’entre et je te la passe. -Okay. Ça m’arrange même. On discute encore un moment avant qu’il me passe ma tata d’amour -Mon aînée. Comment vas-tu ? -Bien tata et toi ? -Ça va à part ta Leyla qui me fatigue trop. -Ma mignonne petite chérie. Elle me manque trop -Elle est là à casser tout ce qu’elle peut attraper. Je n'en peux plus d'elle. -Je l'amène alors -Je te la mets dans un paquet cadeau même si tu veux. Tu viens quand bébé ? -Dans deux semaines. -Okay. Ta chambre sera prête. Je vais faire mes commissions à Aïda. -D’accord. J'aurai que mes bagages de toute façon donc tu peux prendre ce que tu veux. -Ne t'inquiète pas. Tu me connais. Je vais bien en profiter pour acheter mes choses. Comment vont tes parents ? -Ils vont bien. -Passe moi ta maman. Je descends donner le téléphone à maman. Elle me l'accapare pendant plus d'une heure à discuter de je ne sais quoi avec tata Khadija. Drew doit me maudire à l'heure qu'il est. Il est 22h30 quand elle me rend mon téléphone -Maman ! Le téléphone est éteint -Ah. Il n’y avait plus de batterie, répond elle avant de m’envoyer lui faire un thé Je branche mon téléphone, dépitée. Une fois lui avoir apporté son thé, je retourne allumer mon téléphone. J’y vois un message de Drew qui me menace de mort. Je lui envoie un émoticône qui tire la langue. Je laisse mon téléphone charger dans la cuisine pour aller regarder le journal avec papa. On sonne à la porte et je pars ouvrir comme j’étais déjà debout. C’est tata Aïda -Salut ma Dina d’amour. Comment vas-tu mon bébé ? Dit-elle en tirant le bébé jusqu’à -Ça va très bien merci. Et toi tata ? Dis-je en souriant -Je n’ai jamais été aussi bien ma chérie, dit-elle en entrant. Où est Ismaël ? -Dans le salon. Elle part sans m'attendre. Je ferme la porte et la rejoins. -Il a demandé. Je vais me marier, crie-t-elle en montrant sa bague pendant que papa la prend dans ses bras Un j'aime et/ou un commentaire après lecture svp. Gros bisous
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