Empreintes du passé

1227 Words
J'étais envahi par la peur et le déni après tout ce n'est pas comme ça que ça se passe si? J'ai toute la vie devant moi je n'ai que 19ans. Je ne peux pas mourir si jeune. Moi : Haha non c'est impossible, je ne peux pas mourir maintenant. J'ai beaucoup trop de choses à accomplir dans ma vie. Juliette : ( Croisant les bras sur sa poitrine avec un petit sourire en coin) Ah oui ? Tu en es sûr ? Moi : Oui j'en suis sûr. Juliette : Tant mieux, de toute façon je n'ai pas envie de t'avoir dans les pattes alors tu vas de ton côté et moi du mien c'est clair ? Moi : Tu veux rire ? Il est hors de question que je te laisse partir, tu m'apprends que je suis mort et tu veux partir comme ça ? Juliette : Oh mon Dieu même mort tu continue à me pourir l'existence je n'y crois pas. Moi : Je suis désolé, tu as raison je suis vraiment bête en plus d'être un sal type. Je te laisse partir vas-y toute façon personne n'en a rien à foutre de moi. Mort ou vivant ou est la différence ? Je reste toujours un boulet. Je m'étais tourné prêt à partir. À quoi cela servirait il d'insister ? C'est clair qu'elle n'a pas de faveur à me rendre. C'est plutôt le contraire, cela me met en rogne mais c'est la vérité. Je suis complètement honteux. Mais elle me stopa dans mon élan. Juliette : Quelle est la dernière chose dont tu te rappelles ? Je me retourne surpris aussi bien par son intérêt que par sa question. Moi : Qu'est-ce que ça veut dire ? Juliette : C'est pourtant simple, je te demande ce dont tu te rappelles. Moi : Et bien je me rappelle que j'étais à une fête et que j'étais bourré et je voulais rentrer ou je ne sais pas quoi. En tout cas, j’étais dans ma voiture mais tout est si flou. Me rappeler de cela me donnait vraiment mal à la tête. Ce n'était pas facile de visualiser ces moments et de les rassembler. Ça demandait beaucoup d'efforts. Juliette : Est ce que ça va ? Moi : Oui j'ai juste mal à la tête Juliette : Tu fais des efforts pour te rappeler tu devrais arrêter. Moi : Mais il faut que je sache, j'ai besoin de savoir. Dis moi, tu dis que tu mobserver n'est ce pas ? Juliette : Oui c'est ce que j'ai dit. Moi : Alors tu as bien vu ce qui m'est arrivé non ? Je veux dire tu sais comment je suis..... Juliette : Non ne me demande pas ça s'il te plaît. Moi : S'il te plaît j'ai besoin de savoir. Je lui suppliais avec mes yeux de chiens battu. Juliette : Toute façon c’est impossible, c’est vrai que je te voyais mais il nous est impossible de voir la mort des autres, en tout cas au moment des faits. Moi : Alors tu n’as rien vu ? Juliette : Je suis désolée Moi : Mais toi qu’est ce que tu as vu ? Peut que tu as vu quelque chose toi. C’est que je n’arrive pas à comprendre comment je suis passé de soirée entre potes à une mort certaine. Je t’avoue que je suis complètement sonné là. Je ne sais pas comment réagir et cet incertitude me tue. Juliette : Enfin t’es déjà mort alors.... Moi : Tu ne m’aide pas là. Juliette : Je sais je suis désolée. Moi : Si seulement j’avais un moyen de les voir, de voir ce qui se passe là maintenant. Mais j’y pense, j’ai entendu dire que les morts pouvaient flotter au dessus de leurs corp et qu’ils pouvaient voir tout se qui se passe autour de leur corps alors pourquoi moi je ne vois rien ? Juliette : Et bien oui mais Moi : Toi ça t’est arrivé ? Juliette : Oui... enfin c’est compliqué Moi : Pourquoi ? Juliette : Bah je ne sais pas comment j’ai fait mais je me suis retrouvée à flotter dans les airs. Je pouvais voir mon cortps giser au sol inerte, si petit et si fragile. Je pouvais voir les ambulanciers essayer de me réanimer en vain. Je me souviens encore du regard de ma mère quand elle a compris que c’était fini, je voulais tellement m’excuser et la serrer dans mes bras mais on aurait dit que j’étais transparente, je ne pouvais pas la toucher. juliette me racontait sa mort les yeux brillants de larmes. Je suis certain qu’elle a regretté son geste aussitôt qu’elle l’a faite. Tout perdre comme ça en un claquement de doigts par ce qu’on l’a choisi, c’est un trop lourd fardeau je le vois bien dans ses yeux mais que pouvais je bien lui dire ? Tout était de ma faute après tout. Encore une fois je m'excusais. Juliette : ce qui est fait est fait, il n'y a pas de retour en ariière possible. Moi : Je sais, et c'est dommage. Juliette me regardait diffèremment peut être sentait elle ma sincérité à traers ma voix tremblante. Moi : Si je comprends bien, c'est foutu pour moi ? Je suis condamné à ne pas me souvenir ? C'est si atroce, si déroutant et ça me paraît tellement injuste. C'est toujours difficile de se retrouver ici, devoir tout abandonner sans avoir le choix juste par ce que c'est comme ça que ça doit se passer. Parfois je regarde le monde, ma famille, ils m'oublient peu à peu. C'est pas que j'aimerais qu'ils me pleurent éternellement mais ça me frappe comme un coup de fouet pour me ramener à la réalité. C'est inexplicable, mais ça me fait un peu mal quand même. Moi : Je te comprends tu sais ? Ce n'est pas facile. Je ne cesse de me demander où se trouve ma mère, ce qu'ils font. S'ils sont triste ou content de s'être enfin débarrassé de moi. Juliette : Ne parle pas comme ça, tu sais peu importe ce qu'une personne fait sur terre, on ne peut pas lui en vouloir à sa mort. Moi : Ce n'est pas mon cas, tu sais mieux que personne quel genre de salaup j'étais, tu en as payé les frais de la pire des manières et le pire c'est que je me croyais invisible. Je ne me voyais pas mourir en quelques sortes. Même si je sais que rien n'est éternel, j'espérais pouvoir profiter pleinement de ma belle vie d'ados autoritaire et riche qui obtenait tout ce qu'il voulait et aujourd'hui que je suis là c'est comme si je venais de me réveiller d'un rêve. Juliette : Oui, c'est ce que ça fait. Moi ; C'est étrange Juliette : Je ne veux pas te donner de fausses espoirs mais je crois que je connais quelqu'un qui pourrait t'aider. Moi : Vraiment ? C'est qui ? Juliette : Viens je t'amène. Par contre tu devras faire extrêmement attention. C'est très dangereux ici. Moi : En parlant de dangereux, c'était quoi ces bestioles qui voulaient me dévorer ? Juliette : Haha, quelle chocotte, tu parles des âmes déchus. On les appelle les récidivistes. Moi : Tu trouve ça drole ? Ils oulaient me tuer je te rappelle. C'était trop flippant je t'assure.
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