XV La vie réelleCeci est un chapitre inutile, car ma vie de jeune homme est finie à l’heure qu’il est ; ainsi vous pouvez fermer le livre, si toutefois vous êtes arrivés jusqu’ici. J’avais, après mon mariage, confié ce manuscrit à Gustave, qui, par une de nos froides matinées de janvier dernier, vint me demander ce que je voulais qu’il en fit. J’eus toutes les peines du monde à le comprendre, car depuis trois ans, ma vie était si différente de ce qu’elle avait été jusqu’alors, que je ne pouvais pas me faire à l’idée que j’eusse eu la fantaisie d’écrire le journal de mon existence de jeune homme. Enfin il harcela tellement ma mémoire que force me fut de me ressouvenir. – À la bonne heure, me dit-il ; tiens, le voilà ton manuscrit, je l’ai relu, et quelque peu corrigé, je veux le faire
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