PROLOGUE
Juin 1944, près de Bayeux– Feuer !
Les mitraillettes crépitent. Les vingt-deux otages s’écroulent au fur et à mesure que les balles les frappent. Les habitants du village assistent à la scène, muets d’horreur, en larmes. Presque tous ont un parent qui tombe devant le mur.
L’officier allemand qui a commandé le peloton passe au milieu des corps ensanglantés, achève ceux qui remuent encore d’une balle dans la tête.
– Que ça vous serve de leçon ! lance-t-il avec un fort accent aux spectateurs pétrifiés.
La troupe remonte dans les véhicules et quitte les lieux du m******e sans un regard pour les survivants.
Dès que le dernier camion a disparu, les villageois se précipitent vers les cadavres. La fumée des coups de feu ne s’est pas complètement dissipée.
On entend des gémissements, des sanglots.
Soudain, un cri :
– Ici, vite ! Gustave respire encore ! Il est vivant !